Cet après-midi ils vont se rassembler à partir de 14 heures au complexe Edouard-Pinchon à Thourotte. Leur usine a fermé il y a maintenant 6 ans, mais leur combat n'est pas terminé, 800 d'entre eux ont introduit une requête aux prud'hommes de Compiègne.
Les ex-Conti sont toujours engagés dans un combat judiciaire avec la direction, en effet même s'ils ont remporté des batailles, leur dossier est aujourd'hui devant la Cour de cassation à la suite du pourvoi de Continental. Les salariés ont touché en moyenne 40 000 € d'indemnités. Ils demandent à la direction d'arrêter ce qu'ils appellent " son acharnement juridique". Pour le rassemblement de cet après-midi le comité de lutte des ex-Conti attend jusqu'à 500 personnes à Thourotte dans l'Oise.
Sur les 1 100 salariés, 400 sont encore à la recherche d'un emploi, souligne FO. Le comité de lutte des ex-Conti doit rencontrer la direction de Continental le 9 mars à Francfort en Allemagne.
Entre 500 et 600 ex-salariés de l'usine Continental de Clairoix (Oise) se sont réunis samedi à Thourotte, à quelques kilomètres de leur ancien site, afin de discuter d'une prochaine réunion avec la direction en Allemagne, selon les décomptes des organisateurs et de l'AFP.
A la suite d'un premier rassemblement le 5 décembre, les ex-"Conti" avait décidé de "monter en masse" vers l'usine d'Aix-la-Chappelle en Allemagne afin de montrer leur colère contre "l'acharnement et le mépris" du fabricant de pneumatiques allemand qui conteste en cassation des décisions de justice favorables aux salariés licenciés en 2009.
Mais par l'intermédiaire des syndicats allemands, la direction internationale a sollicité un rendez-vous "pour voir comment trouver une solution", a expliqué Roland Szpirko, porte-parole du "Comité de lutte des travailleurs de Clairoix"
créé en 2009 à l'annonce de la fermeture de l'usine.
L'action d'Aix-la-Chappelle, prévue le 26 février, a donc été annulée. Samedi, les salariés réunis ont voté la composition de la délégation qui se rendra à Francfort le 9 mars, mais également la revendication "d'exiger le retrait du
pourvoi en cassation" ainsi que "l'engagement de continuer l'action" si la rencontre se révélait "foireuse", selon M. Szpirko.
Le 28 novembre, les dirigeants de Continental avaient annoncé leur décision de se pourvoir en cassation après l'invalidation fin septembre par la cour d'appel d'Amiens du motif économique pour le licenciement de 683 salariés de son usine
de Clairoix.
Dans un communiqué, la direction affirmait avoir "conscience" qu'un nouvel épisode juridique constituait "une épreuve pour l'ensemble des salariés concernés" tout en rappelant qu'elle s'était acquittée du versement de 29 millions d'euros d'indemnités que le tribunal leur avait octroyées.