Le téléopérateur Call Expert, en redressement judiciaire, a fait l'objet d'une dizaine d'offres de reprise mais le délai pour le dépôt de dossiers a été repoussé du 6 au 15 janvier à la demande d'autres candidats. 600 emplois sont menacés à Abbeville, centre d'appel le plus important de la société.
"J'ai reçu aujourd'hui 10 offres de reprise globales ou partielles", qui "permettraient de sauvegarder la plus grande partie" des quelque 800 emplois du groupe Call Expert a déclaré Me Valdman l'administarteur judiciaire.
Cependant, "à la demande de plusieurs candidats sérieux, qui n'ont pas eu le temps matériel de déposer leurs offres, je vais prolonger le délai de dépôt des offres de reprise au 15 janvier", a-t-il précisé.
Le fondateur en 2001 de Call Expert, Bertrand Delamarre, 41 ans, a été mis en examen le 18 octobre 2013 pour usage de faux, présentation de faux bilans et abus de biens sociaux pour des faits sur la période 2011-2013.
Le 31 du même mois, le tribunal de commerce d'Amiens avait placé la société en redressement judiciaire pour six mois, lui permettant de poursuivre
ses activités, avec une garantie de versement des salaires et un gel des dettes accumulées par l'entreprise, y compris quelque sept millions d'euros d'arriérés fiscaux et sociaux (Assedic, TVA, etc.) pour un chiffre d'affaires d'environ 24
millions d'euros.
Entre temps, a précisé Me Valdman, quelques dizaines d'emplois en CDD n'ont pas été renouvelés. Désormais un peu moins de 600 personnes travaillent à Abbeville, le plus important des centres d'appel de Call Expert, autour de 200 dans un autre centre à Roubaix (Nord) et une quarantaine à Paris, où se trouvent des activités de régie, ainsi que l'administration et le commercial.
Plus de 800 emplois sont donc menacés.