Madeleine Michelis est née en 1913 à Neuilly. Reçue à l’École normale supérieure de Sèvres, elle devient professeur de lettres. En 1937, elle réussit le concours de l’agrégation à Amiens puis rejoint le réseau de résistance Libération-Nord.
Elle dépendra du grand résistant Pierre Brossolette, fondateur du conseil national de la Résistance (CNR). Elle devient alors Micheline, une résistante active. Le réseau Shelburn auquel elle appartient est rattaché directement au SOE britannique. Son rôle consiste à acheminer à Amiens des aviateurs ou des prisonniers évadés alliés disséminés dans la campagne picarde. Sa bonne connaissance de l'anglais rend bien des services. Elle est arrêtée le 13 février 1944 à Amiens, transférée le lendemain à Paris. On dit qu’elle est morte étranglée par un policier qui tentait de la faire parler.
Un parcours héroïque
Madeleine Michelis est nommée par le Général de Gaulle à titre posthume "Chevalier de la Légion d'honneur", avec la citation :
"Jeune Française admirable, qui s'est entièrement dévouée à la cause de la Résistance, professeur agrégée au lycée d'Amiens, a tout sacrifié au service de la Libération. S'est particulièrement occupée du passage des prisonniers évadés et d'aide aux parachutistes et aviateurs alliés. Arrêtée le 12 février 1944, transférée à Paris, a refusé de parler malgré les pires traitements. A été étranglée le 15 février 1944, trouvant une mort glorieuse au milieu des tortures supportées avec un courage magnifique et sans trahir son secret. Modèle d'abnégation, de foi patriotique."
Le 28 août 1945, le conseil municipal d’Amiens s’associe au conseil d’administration du Lycée afin de rendre hommage à la mémoire de Madeleine Michelis : le Lycée d’Amiens, où elle a enseigné jusqu’à son arrestation, porte désormais son nom. Ainsi qu'un groupe scolaire et une rue de Neuilly-sur-Seine, sa ville de naissance.
Le 24 novembre 1997, l'Etat d'Israèl lui décerne, à titre posthume, le titre de Juste parmi les Nations.
à la veille du 8 mai, et des cérémonies de l'Armistice de 1945. La jeunesse lui rend hommage. Elle a donné son nom au lycée qui fête le centième anniversaire de sa naissance. Ce matin recteur, inspecteur d'académie, représentants des anciens combattants et du centre mémoire résistance et déportation entouraient les éléves.que Domique Patinec et Mathieu Chouvellon ont rencontrés.