Amiens (80) : le quartier Saint-Leu en passe de perdre son empreinte historique ?

Selon l'historien Pierre Mabire, depuis l’après guerre, les habitations anciennes du quartier populaire et historique de Saint-Leu ne sont plus rénovées. Pire, on les "laisserait volontairement à l'abandon pour qu'elles pourrissent et soit construit à la place des maisons nouvelles.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Rue des Clairons, à Saint-Leu, 9 maisons ont été détruites. Dans le même quartier, rue du Pont à Moinet, une maison est privée d’accès. Des parpaings condamnent la porte et les fenêtres.


Pour les défenseurs du patrimoine, comme Pierre Mabire, tout est "programmé pour laisser pourrir et construire du neuf après". Il appelle cette pratique "la Bruxellisation".

"On a là, l’exemple d’un pâté de maisons en grand danger. La technique employée est la Bruxellisation c’est-à-dire de façon programmée la maison murée va disparaître. Il manque des tuiles au toit, les chéneaux sont percés et quand il pleut, l’eau se déverse sur le bâti notamment les murs porteurs" avant d’ajouter "un jour cette maison menacera de s’effondrer et on dira qu’elle elle est vétuste, il n’y a pas d’autres solutions que de l’abattre pour ne pas qu'elle abîme les autres à côté".

Perte de l’empreinte historique du quartier

A force de construire du neuf, les maisons à colombage, en torchis, à pan de bois, en brique disparaitront. Ce seront alors "des pâtés de maisons qui seront totalement rayés de la carte".

"Si on continue ainsi c’est la mémoire de la ville d’Amiens qu’on aura une fois de plus effacée. C’est contre ça qu’il faut aujourd’hui lutter et qu’il faut se battre pour que l’esprit de Saint-Leu demeure", s’inquiète l’historien.

Des constructions nouvelles de mauvaise qualité ?

Toujours selon Pierre Mabire, "rénover coûte trop cher mais quand on regarde de près, ça ne coûte pas moins cher car le neuf sont des constructions jetables, il ne dure que 20/25 ans donc il faudra rénover plus souvent".

Pierre Mabire par le biais de l'association Ché Nazus a lancé une pétition sur Internet. Elle a recueilli une centaine de signature. Objectif : que la nouvelle municipalité se saisisse de ce dossier et qu’elle s’engage à ne plus accorder de permis de démolition dans le quartier Saint-Leu.

Reportage de Vanessa Hirson et Stanilas Madej.

Interviews de Pierre Mabire, historien, de Serge Delamarre, habitant du quai bélu, de deux touristes Ardennais et de Christophe Duprès, restaurateur/ Reportage de Vanessa Hirson et Stanilas Madej.





Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information