En grève depuis lundi, les salariés de Whirpool ont lancé jeudi une campagne de financement participatif. Déjà plus de 5000 euros ont été collectés pour soutenir les grévistes de l'usine de sèche-linge d'Amiens, où 290 emplois sont menacés.
"Les salariés sont contents, toute la population leur vient en aide, surtout dans la bassin amiénois, qui a déjà connu plusieurs délocalisation", se réjouit Frédéric Chanterelle, élu CFDT de l'usine Whirlpool.En à peine trois jours, plus de 6000 euros ont été levés. A 19 heures ce dimanche, 256 personnes avaient fait un geste pour soutenir la grève.
Un élan de solidarité dont les salariés de l'usine de sèche-linge avaient bien besoin. "En difficulté financière, on l'est tous les mois. Alors avec des heures en moins, forcément, c'est encore plus compliqué", explique Frédéric Chanterelle.
Les fonds, récoltés grâce à un site de financement participatif, seront répartis entre les salariés. Selon le journaliste engagé François Ruffin, qui a relayé la campagne sur sa page Facebook, l'enjeu n'est pas que financier : "c'est un soutien moral. Cela montre que les salariés ne sont pas seuls."
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Lors de la cérémonie des Césars, François Ruffin avait dénoncé ce qu'il voyait comme une indifférence des cercles dirigeants vis-à-vis des ouvriers de l'usine Whirlpool, qui devrait être delocalisée en Pologne dès 2018.
Aujourd'hui, alors que leur mobilisation est devenue un des théâtres du duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, il juge ce regain d'intérêt positif : "ça change quelque chose dans le rapport de force. La direction est de plus en plus isolée, elle est obligée de négocier."
Les salariés de Whirlpool ne comptent pas seulement sur la solidarité 2.0. Ce lundi, après le défilé du premier mai, ils poursuivront leur collecte de dons lors d'un match de football amical organisé au parc de la Hotoie à 18 h. Il sera suivi du concert du chanteur picard Jean Caron, sur le parking de l'usine Whirlpool.
