La CGT Goodyear de l'usine d'Amiens-Nord a dénoncé mercredi dans une lettre ouverte les "solutions précaires" apportées après la fermeture ainsi que le faible nombre de salariés reclassés et exigé "des rendez-vous en urgence avec toutes les instances externes".
demande le syndicat dans cette lettre adressée à la préfète de Picardie, aux présidents des conseils régional et général, à la directrice de la Dirrecte et au directeur de Pôle Emploi dans la Somme."Nous voulons des rendez-vous en urgence avec toutes les instances externes",
"La situation des Goodyear est exactement celle que nous craignions, un retour à l'emploi inférieur à 5%, des solutions précaires pour quelques salariés, et pour le plus grand nombre des formations qui déboucheront au final sur du chômage de longue durée", dénonce la CGT Goodyear.
Selon son décompte, sept mois après que la grande majorité des salariés ont reçu leur notification de licenciement, "moins de 50 salariés Goodyear ont trouvé un vrai emploi".
Interrogée dans la journée avant la publication de cette lettre sur la situation de l'usine fermée, la nouvelle préfète de la Somme et de Picardie Nicole Klein a indiqué qu'elle ferait "tout pour qu'il y ait une signature rapide de la convention sur le fonds de revitalisation", qui doit permettre de relancer l'activité dans la zone.
Dans sa lettre, la CGT Goodyear demande notamment des réponses sur l'avenir de l'activité des pneus agricoles du site et promet de "démontrer que même hors du site d'Amiens-Nord nous pouvons nous unir, nous réunir". "Nous saurons nous mobiliser",
affirme le syndicat.
Le syndicat, ultra-majoritaire, s'était engagé pendant sept ans dans un bras de fer avec la direction de Goodyear avant de signer un accord en janvier rendant effective la fermeture de l'usine d'Amiens-Nord, qui employait 1.173 salariés.