La mairie d'Amiens a porté plainte contre X, chiffrant à près de 50.000 euros le coût des dégradations engendrées par le feu allumé par des manifestants en centre-ville, dans le cadre de la journée d'action contre la loi Travail, jeudi 26 mai.
Brigitte Fourré (UDI) et ses équipes n'ont pas tardé à protester contre les manifestants anti-loi Travail qui ont brûlé des pneus sur la chaussée, entre la tour Perret et la gare, jeudi 26 mai. La mairie a fait chauffé sa calculette. Conclusion : elle porte plainte contre X (la police a ouvert une enquête) et elle chiffre le coût des dégradations à près de 50.000 euros.
Cette somme avancée par la mairie se veut aussi impressionnante que l'image de ce feu, visible à des kilomètres autour d'Amiens. Il a entre autres été filmé par un internaute posté en haut de la tour Perret, dans une vidéo déjà vue plus de 320.000 fois.
Des réparations en cours
Vendredi matin, du personnel municipal était à l'oeuvre pour rafistoler des feux tricolores, qui auront besoin d'être totalement remplacés la semaine prochaine. La peinture d'un passage piéton doit également être refaite. Le plus coûteux - toujours selon la mairie - serait l'achat de quelques nouveaux pavés pour le sol.
Deux établissements privés touchés
La mairie n'est pas la seule victime de cette action. Les fumées ont noirci l'hôtel Mercure, qui sortait précisément d'une longue période de travaux et de réfection de sa façade. Pendant deux heures, le Tower's Pub a perdu des clients, contraint de fermer sa terrasse en bas de la tour Peret (d'autant que les bombes lacrymogènes ont plu pour évacuer les manifestants), mais sa patronne relativise, sourire aux lèvres : "chacun fait sa révolution à sa façon."