Fakir, le Parti de Gauche, les salariés de Pentair, les écolos, Novissen, le PS, les anarchistes... Toutes les contestations et les colères actuelles se sont exprimées lors de ce "réveil des Betteraves", un événement qui a rassemblé du monde.
« Mettre du rouge et du vert » dans les rues d'Amiens. François Ruffin, réalisateur du film "Merci Patron !", avait annoncé la couleur. Cette convergence des luttes « sociales, écologistes, anti-sécuritaires » a donc réuni des centaines de personnes venues de tous les bords de la contestation. Un point de départ, selon François Ruffin de Fakir :Il y a une colère dans le pays, particulièrement dans la région. Quand on a 42% de votes Front National, pour moi c'est l'expression d'une colère. Maintenant, il faut lui proposer un autre chemin.
L'interview de François Ruffin :
©France 3 Picardie
Contre les délocalisations, la loi Travail, la carte scolaire, les promesses de campagne... Bref, contre tout ça, des syndicats (CGT, Sud...), des partis (Parti de Gauche, fédération du PS de la Somme...), mais aussi des associations en nombre, qui tour à tour ont fait l'actualité récente, et décident aujourd'hui de se retrouver. À l'image des opposants à la ferme dite des 1000 vaches, Novissen.
L'interview de Francis Chastagner, président de Novissen :
©France 3 Picardie
Interviews réalisées par Pierre Guillaume Creignou et Henri Desaunay
Quelles suites ?
C'est un peu la question qui tue. Se retrouver et exprimer une colère est une chose. Transformer ce moment en un mouvement plus durable en est une autre. Dans le cortège, on a pu entendre qu'il s'agissait de « la première étape du Betterave Tour », quelle pourrait être la prochaine ? François Ruffin résume ainsi l'esprit de ce rassemblement : « Il y a eu les Bonnets rouges bretons, maintenant il doit y avoir les Betteraves rouges ».