A l'issue du Comité d'Entreprise de ce jour sur le site de Goodyear à Amiens Nord, la direction du fabriquant de pneumatiques ne fléchit pas: elle suit toutes les étapes qui la mèneront à la fermeture de l'usine picarde et au licenciement de ses 1173 salariés.
Lors de ce CE, la direction a confirmé vouloir fermer le site faute d'autre solution. Mais pour la CGT, "il existe une autre alternative autour d’un projet industriel ."
La CGT précise par ailleurs que plusieurs délibérations pour relancer des procédures juridiques ont été votées ce mardi matin: "Mais pour autant, nous n’allons pas tout attendre de la justice.(...) Nous avons compris qu’il fallait multiplier les initiatives sociales". Le syndicat majoritaire du site d'Amiens Nord finalise actuellement l'organisation d'actions dont les détails seront présentés aux salariés dans les jours à venir.
Malgré les tensions lors de cette réunion, la direction du groupe n'a pas fléchi: elle veut fermer le site et le fermera en suivant à la lettre la procédure. Prochaine étape donc, après les mêmes CE sur les autres sites français du groupe: les propositions de reclassement.
Parallèlement à cette marche en avant de la direction vers la fermeture du site, la commission d'enquête parlementaire poursuit don travail. Après Xavier Bertrand (UMP), c'est un autre ex-ministre qui est auditionné ce mardi par les membres de la commission: ancien ministre de l'Industrie, de l'énergie et de l'économie numérique du gouvernement Fillon 3 de 2010 à 2012, Éric Besson répondra aux questions des députés à partir de 17h30.
Mercredi 13 novembre, Michel Sapin (PS), actuel ministre du Travail, sera auditionné dès 16h30. Le 19 novembre prochain, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif passera devant la commission d'enquête parlementaire. Nul doute qu'il sera question de l'offre de reprise formulée par Titan.