Depuis vendredi, les sympathisants et adhérents de Nouvelle Donne se retrouvent à Amiens pour les premières Universités d'été de ce tout jeune parti crée il y a 9 mois. Un parti qui rassemble beaucoup de déçus des partis traditionnels, anciens élus comme simples citoyens.
Depuis sa création en 2013, Nouvelle Donne se fait discrètement une place dans le paysage politique français.
Le parti, cofondé en 2013 par l'économiste Pierre Larrouturou (ex-PS et EELV )avec Bruno Gaccio (ex-"Guignols de l'info") ou encore l'urgentiste Patrick Pelloux, a déjà obtenu plus de 3% aux dernières élections européennes. Il compte également une députée sur les bancs de l'Assemblée Nationale en la personne d'Isabelle Attard, élue dans le Calvados qui a quitté EELV pour rejoindre Nouvelle Donne.
Avec "près de 10.000 adhérents" selon Pierre Larrouturou, Nouvelle Donne veut faire de la politique autrement. Et son premier credo semble de vouloir dépasser les clivages partisans traditionnels: car Nouvelle Donne est un peu le rassemblement des déçus de la politique. On y trouve d'anciens adhérents ou élus au PS, à EELV et même au Modem...
Un patchwork qui nécessite une structuration autour d'un projet clairement énoncé. Et c'est bien l'objectif de ces premières Universités d'été organisées à Amiens: "on va réfléchir à quel statut, quel fonctionnement on veut pour un parti au XXIe siècle, avec un mode de fonctionnement qui soit vraiment démocratique", a déclaré Pierre Larrouturou à l'AFP. "Le deuxième enjeu consiste à préparer deux initiatives, deux campagnes: l'une européenne sur les questions de climat et l'une, nationale, sur le chômage". Autant de thèmes abordés lors des 3 jours à Amiens.
Enfin le parti veut développer des thèmes comme "la santé, l'éducation et l'agriculture", de sorte d'avoir "un projet complet pour les prochaines élections régionales, présidentielle, législatives", a-t-il dit. Un projet ambitieux nourri par les succès inattendus de Nouvelle Donne.
Pour Pierre Larrouturou, "l'image que donnent l'UMP et le PS est détestable". L'ancien socialiste regrette aussi que le "gouvernement soit incapable
de se remettre en cause", jugeant que le pays "va dans le mur". Sa formation "rassemble tous ceux qui ne se résignent pas au pourrissement social
et au pourrissement politique", dit-il.