Journée mondiale sans tabac : prévention pour femmes enceintes à l'hôpital d'Amiens

Chaque 31 mai, la Journée mondiale sans tabac rappelle les dangers, y compris mortels, du tabac sur la santé. A l'hôpital d'Amiens, la lutte contre la tabac passe par des mises en garde pour les femmes enceintes. 

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que d'ici 2020, le tabac sera la principale cause de décès et d'incapacité, avec plus de 10 millions de victimes par an. Le tabagisme entrainera alors plus de décès à travers le monde que le Sida, la turberculose, la mortalité maternelle, les accidents de voiture, les suicides et les homicides combinés.


L'hôpital d'Amiens organisait une opération de sensibilisation à destination des femmes enceintes. Fumer peut provoquer de graves lésions sur un enfant à naître, jusqu'à la mort du foetus. Le tabac augmente aussi le risque d'accouchement prématuré. Réduire sa consommation de cigarettes n'est pas suffisant. Il faut arrêter totalement. Comme nous l'explique cette sage-femme tabacologue au micro de Gérard Payen.  

Avec : Delphine Lefevre Sage femme - Tabacologue au CHU d'Amiens Sud, des propos recueillis par Arnaud Wust

Quelques chiffres : une situation défavorable en Picardie

Trois causes de décès sont considérées comme majoritairement liées à une consommation excessive de tabac : il s’agit du cancer de la tranchée, des bronches et du poumon, des cardiopathies ischémiques et les broncho-pneumopathies pulmonaires obstructives (BPCO)

Elles sont à l’origine de 2650 décès tous âges en moyenne annuelle sur la période 2005-2009 (dont 68 % d’hommes) dans la région. La Picardie présente le 4ème taux de mortalité le plus important de la France hexagonale : + 14,3 % de surmortalité par rapport au niveau national. Cette surmortalité est constatée dans les cinq territoires de santé, variant entre + 9,7 % dans le territoire de santé de la Somme et 20,3 % dans le territoire de santé Oise Ouest.

En moyenne annuelle sur la période 2005-2009, ce sont 3 895 personnes (dont 70,9  % des hommes) qui ont été admis en Affection de longue durée (ALD) pour l’une de ces trois causes (cités ci-dessus). Chez les moins de 65 ans, ce sont 1 880 nouvelles admissions pour une des causes liées à la consommation tabagique (dont 79,6 %).

Parmi les 15-34 ans*, 33,7 %  ont déclaré fumer régulièrement (32 % pour l’Oise et 35 % pour l’Aisne et Somme). Le taux national est de 31,8 %. Toujours dans notre région, 19,8 % des 15-19 ans fument, 38,6 % ont entre 30 et 34 ans, avec un pic plus élevé pour les 25-29 ans (43,3 %). En sixième, au cours de l’année scolaire 2010-2011, 2,5 % des élèves ont déclaré fumer. La consommation de tabac touche 38 % des hommes et  28 % des femmes.

* Source : Baromètre santé de l’OR2S - 2012

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