Les neuf militants de la Confédération paysanne sont condamnés en appel à des peines d'amende avec sursis. Un signe « d’apaisement » pour leur avocate.
« Les peines sont moins lourdes. C’est un signe d’apaisement même si on demandait la relaxe », a déclaré Laetita Peyrade, leur avocate.Les neufs militants de la Confédération paysanne comparaissaient en appel, ce mercredi après-midi, pour des dégradations et des détériorations graves à la ferme industrielle dite des « Mille vaches ». Le délibéré a été rendu en début d’après-midi.
En première instance, ils avaient été condamnés à des peines allant de 2 à 5 mois de prison avec sursis. Elles sont remplacées par des peines d'amende avec sursis, de 1500 à 5000 euros.
Laurent Pinatel, porte-parole national de la Confédération paysanne fait partie des neufs accusés.
Ce jugement constitue une demi-victoire pour Laurent Pinatel. "On a été reconnus coupables, ce n'est quand même pas rien. Mais la justice a aussi fait preuve de clémence", a-t-il souligné. "La Confédération paysanne a toujours revendiqué avoir agi pour arrêter la ferme-usine des 1.000 vaches. On aurait dû être entendu par les juges sur le danger qu'elle fait courir sur l'ensemble de l'alimentation et de l'agriculture française", a-t-il ajouté.
Il a également indiqué vouloir continuer les actions contre la ferme des Mille vaches qui "reste dans l'illégalité absolue avec 300 vaches de trop. Si ce n'est pas eux, c'est nous qui viendront les sortir !" Cette exploitation bovine était initialement conçue pour 1000 bêtes. Sa capacité autorisée avait été ramenée à 500 en février 2013 par la préfecture, mais à fin juillet 2015, elle comptait 763 vaches.