En garde à vue depuis mardi, le suspect interpellé dans l'affaire des disparues de Perpignan (66) et originaire de Hailles dans la Somme a avoué le meurtre de l'une des 3 victimes. C'est sur la scène de ce crime que des traces de son ADN avait été retrouvées.
Le magasinier de 54 ans au chômage et père de 2 enfants a avoué ce jeudi matin être le meurtrier de Moktharia Chaïb: le corps de cette étudiante en sociologie de 19 ans avait été retrouvé mutilé dans un terrain vague des environs de la gare de Perpignan en décembre 1997.
C'est sur la scène de ce crime que les traces d'un ADN partiel avaient été isolées. Comparées en janvier 2013 à toutes les données du Fichier national des empreintes génétiques, elles avaient permis d'identifier un Samarien de 54 ans, originaire de Hailles et habitant Perpignan depuis plusieurs années. Le suspect n'avait été
fiché qu'à la faveur d'une récente condamnation pour "menaces de mort réitérées" sur sa compagne. Il avait alors écopé de 9 mois de prison.
Interpellé mardi puis placé en garde à vue à Perpignan (66), l'homme s'était vu prolongé de 24 heures sa garde à vue mercredi, pour permettre aux hommes du SRPJ de Montpellier (Hérault) de poursuivre son audition.
Reste aux enquêteurs à savoir si cet homme est également impliqué dans la disparition de 2 autres jeunes femmes aux alentours de la gare de Perpignan en 1995 et en 1998: 6 mois après la découverte du corps de Mokhtaria Chaïb, une jeune femme avait été retrouvée mutilée et décapitée, tandis qu'une lycéenne avait auparavant disparu, en septembre 1995, dans le quartier de la gare. Elle n'a jamais été retrouvée.