Les aides à domicile de la Somme manifestent ce matin à Amiens. Elles dénoncent le fait que le Conseil départemental favorise le mode mandataire au mode prestataire, ce qui les priverait de 30% de leur salaire, de la prise en charge des frais kilométriques, des congés etc.
Le Conseil départemental de la Somme fait souvent appel à des aides à domicile pour les mettre au service de personnes âgées ou en invalidité. Mais le type de contrat utilisé fait bondir les employés. Il s'agit de plus en plus du mode mandataire, apparemment préféré au mode prestataire, qui assure pourtant d'avantage de protection sociale.
Dans un communiqué transmis par la CGT ADMR (Aide à Domicile en Milieu Rural), les représentants syndicaux expliquent ainsi que "en favorisant le mode mandataire au mode prestataire, le Conseil départemental nous ampute de près de 30% de notre salaire, signe la fin de nos frais kilométriques, de nos congés, augmente notre précarité déjà élevée dans cette profession occupée en majorité par des femmes".
De fausses économies ?
Concrètement, avec le mode mandataire, c'est la personne bénéficiaire qui devient l'employeur de l'assistante de vie, et non plus le Conseil départemental... ce qui permettrait pour ce dernier de réaliser des économies.
En mai dernier, Marc Dewaele, vice-Président (UDI) du Conseil départemental de la Somme en charge de l'autonomie des personnes âgées ou handicapées, répondait sur notre plateau que l'objectif était de "ré-équilibrer les deux modes" pour pouvoir financer autant d'heures de services qu'auparavant. Retrouvez son interview complète ici :
Fin novembre, la secrétaire d'Etat chargée des personnes âgées et de l'autonomie Pascale Boistard s'était rendue à Feuquières-en-Vimeu pour rencontrer des aides à domicile qui avaient dénoncé ce même problème.
Une manifestation se déroule en ce moment, place du cirque à Amiens. Pour soutenir les aides à domicile, François Ruffin est venu leur prêter main forte. La rue Lamarck est bloquée à la circulation.