Dans notre émission politique La Voix Est Libre de ce samedi 1er mars, l'ancien maire d'Amiens a vivement critiqué l'alliance Fouré-Gest. "Erreur historique", "déloyauté", "Amiens est en danger", Gilles de Robien n'a pas mâché ses mots.
Pour lui, Amiens "n'a pas vocation à être dirigée par la droite mais par le centre".
Interrogé sur son éventuel soutien au ticket Brigitte Fouré-Alain Gest, Gilles de Robien s'est montré clair. "Pas de soutien à des candidats qui ne m'ont rien demandé". " Le bras droit de Brigitte Fouré (ndlr Fabrice Hinschberger) avait déclaré surtout pas de soutien de De Robien je ne voudrais donc surtout pas que mon soutien les gêne. De toute façon, c'est un danger public d'avoir ce type de personne dans son équipe" a ajouté l'ancien maire d'Amiens.
"J'aurais préféré qu'Hubert de Jenlis soit candidat"
Lors de l'émission, l'ex ministre des transports s'en est pris à Brigitte Fouré à qui il reproche de ne pas avoir laissé la place à la nouvelle génération. "J'aurais préféré qu'Hubert De Jenlis soit candidat. Amiens est en danger. C’est une ville fragile et elle a donc besoin d'un homme d’entreprise qui a fait ses preuves, qui a une dynamique et en même temps une sensibilité" a t-il expliqué. Avant de conclure "j'essaie d'oublier les coups bas, les bassesses et la déloyauté".
"Alain Gest président de l'agglomération? Une erreur historique "
Gilles de Robien s'est aussi montré très sévère vis à vis du choix de Brigitte Fouré de confier la présidence de l'agglomération à Alain Gest, deuxième sur la liste. "Comment comptez-vous expliquer aux maires extérieurs qu'ont leur impose un président qui n'est pas le maire d'Amiens? C'est une erreur historique de vouloir séparer la mairie et l'agglomération."A la fin de l'émission, Gilles de Robien a réglé quelques comptes avec l'UMP. En 2008, la droite lui avait signifié que la ville d'Amiens n'avait pas vocation à être dirigée par le centre. Samedi, l'ancien maire leur a donc répondu. "Aujourd'hui, Amiens n'a pas vocation à être dirigée par la droite".
Enfin Gilles de Robien a également taclé l'équipe sortante. "Pendant le mandat de Gilles Demailly, j'ai senti un ralentissement et la démocratie locale a perdu de sa vigueur".