Faute de rentabilité, Cyril Périllier, agriculteur à Long, dans la Somme, a troqué son troupeau de vaches laitières pour se tourner vers la vente directe de viande. Une décision qui lui permet de souffler après cinq années difficiles.
"Abandonner l'élevage laitier, ça ne se fait pas de gaîté de coeur". Mais c'est une décision qu'a pris l'an dernier Cyril Périllier, agriculteur à Long dans la Somme, faute de rentabilité dans le contexte de la crise du lait. "C'était beaucoup trop de temps engagé pour une trop faible rémunération", précise-t-il.Son troupeau d'une soixantaine de vaches laitières a donc laissé la place à une douzaine de Charolaises, le tout avec un nouveau modèle économique, celui de la vente directe à la ferme.
Je décide du prix, ce n'est pas plus compliqué
Chaque mois, l'agriculteur fait abattre une bête de 400 kilos et prépare une quarantaine de colis de viande à destination de ses clients, des particuliers. Une activité beaucoup plus lucrative que la production de lait. "Je décide du prix, ce n'est pas plus compliqué."
Les consommateurs au rendez-vous
Régulièrement, il organise un petit marché dans la cour de son exploitation avec plusieurs producteurs de la région. Et les consommateurs sont au rendez-vous. "C'est une profession en souffrance, alors je pense qu'il faut les aider à tenir le coup" commente Delphine Dutercq, une cliente.
Le rapport avec les clients constitue un aspect de la vente direct qu'apprécie particulièrement Cyril Périllier: "on retrouve un contact avec les consommateurs qu'on a perdu dans les années des grands magasins".
Aujourd'hui, le carnet de commandes de son exploitation est plein. Pour la première fois en cinq ans, l'agriculteur peut envisager l'avenir avec sérénité.
Intervenants: Cyril Périllier, Agriculteur et éleveur de vaches ; Delphine Dutercq, Cliente de la ferme.
Equipes :PERRIER Marie-Charlotte, HENRION Benoît, PAPPINI Pierre-Olivier
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©France 3 Picardie