Les communes agissant contre la pollution lumineuse, source d'impact environnemental mais aussi budgétaire et sanitaire, peuvent participer à partir de lundi à une grande opération de labellisation, a-t-on appris vendredi auprès des organisateurs.
A ce jour 570 communes bénéficient de ce tampon, accordé pour 4 ans. Certaines régions sont plus représentées (Aquitaine, Bourgogne, Rhône-Alpes). En revanche les municipalités du littoral sont plutôt absentes.
12.000 communes ont commencé à réduire les durées d'éclairage
Dans les Hauts-de-France la qualité du ciel et de l'environnement nocturnes est très mauvaise à moyenne sur la carte publiée par l'ANPCEN en 2015.Pour cette 7e opération, les villes auront jusqu'au 15 septembre pour remplir un questionnaire précis (décrivant leurs équipements, usages, objectifs etc). Cette phase sera suivie d'une période d'instruction et contrôles par les experts de l'ANPCEN, qui pourront à chaque fois décerner de une à cinq étoiles. "L'important est de faire entrer les villes dans cette démarche", explique à l'AFP Anne-Marie Ducroux, présidente de cette association fondée il y a 18 ans. "Répondre au questionnaire leur permet déjà de se poser des questions: A-t-on besoin d'éclairer cet endroit? Autant? De cette façon? Ce qui nous intéresse est que les gens, élus et citoyens, comprennent le sujet, se l'approprient et progressent".
Aujourd'hui, quelque 12.000 communes ont commencé à réduire les durées d'éclairage. Pour autant, depuis 25 ans, la lumière émise par le seul éclairage public a quasi doublé en France (nombre de points lumineux, durée d'activation), souligne l'ANPCEN, qui regrette l'absence de stratégie de l'État sur cette question.
"Ce n'est pas seulement une affaire d'économies d'énergie", insiste Mme Ducroux, qui mentionne les études de chronobiologistes sur la santé humaine, et se préoccupe notamment du boom des LED, en cours sans réel contrôle des pouvoirs publics.