Présidentielle : Macron à Arras et dans la Somme ce mercredi

Double déplacement de campagne dans la région Hauts-de-France pour Emmanuel Macron, l'un des deux candidats qualifiés pour le 2ème tour de l'élection présidentielle.

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Après le 1er tour de l'élection présidentielle ce dimanche, Emmanuel Macron ne reprendra sa campagne que mercredi avec un déplacement dans la Somme suivi d'un meeting dans le Pas-de-Calais à Arras, deux départements où Marine Le Pen est arrivée en tête dimanche. Le candidat d'En marche ! avait programmé un meeting à Arras avant le 1er tour. Mais il avait été annulé suite à l'attentat sur les Champs-Elysées

Le meeting aura lieu à Artois Expo à partir de 17 h 30. Pour y assister, il faut s’inscrire sur le site d’En Marche !

Ce meeting d'Arras s'annonce comme un symbole du rassemblement souhaité par Emmanuel Macron en vue du 2ème tour. D'ores et déjà, la patronne de l'UDI Nord, Valérie Létard, qui a soutenu François Fillon, annoncé sa participation. Tout comme le maire UDI d'Arras Frédéric Leturque. François Decoster, maire UDI de Saint-Omer, y sera aussi. 

Des membres du PS ralliés à Macron depuis quelques semaines y seront aussi : Frédéric Cuvillier, le maire de Boulogne, Nicolas Bays, député du Pas-de-Calais ou encore Dominique Baert, député-maire de Wattrelos.

Avant ce meeting, Emmanuel Macron a prévu de se rendre à Amiens dans l'après-midi. Se rendra-t-il à l'usine Whirlpool, en grève depuis lundi et en lutte pour tenter d'éviter une délocalisation en Pologne ? Il l'a promis le 18 avril dernier : "Je visiterai les salariés de Whirlpool dans les semaines qui viennent, j'ai prévu cela dans l'entre-deux-tours".

M. Macron avait également déclaré le 6 avril refuser toute "démagogie" dans le dossier Whirlpool, en réponse au réalisateur du documentaire "Merci patron" et candidat aux législatives François Ruffin, qui lui reprochait son "silence" concernant l'usine d'Amiens.
 

Critiques sur le début de campagne du 2ème tour d'Emmanuel Macron


Marine Le Pen repris dès lundi sa campagne sur le terrain en accentuant ses oeillades aux électorats de François Fillon et Jean-Luc Mélenchon et en pilonnant son adversaire Emmanuel Macron, qui a choisi de temporiser avant de reprendre ce mercredi le "combat" électoral.

L'attitude du candidat d'En Marche!, qui consacre son début de semaine à des consultations en vue d'une future majorité au risque de donner l'impression "d'enjamber" le second tour, a été critiquée par le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis pour qui Emmanuel Macron a pensé "à tort" dimanche soir "que c'était fait alors que ce n'est pas fait". "Je trouve qu'on a sous-estimé depuis 48 heures le résultat de Marine Le Pen (...)
Malgré une campagne pas terrible, elle est au second tour. Dans les sondages, on nous l'annonce à 40%
", s'est inquiété M. Cambadélis.

"Nous n'allons pas faire l'économie du combat face à Marine Le Pen", a assuré mardi le secrétaire général d'En Marche! Richard Ferrand. M. Ferrand a également jugé "caricaturales" les critiques ayant visé l'ancien ministre de l'Economie pour avoir célébré le résultat du premier tour dimanche dans une brasserie de Montparnasse.

"Il y a eu un moment de retrouvailles entre ceux qui portent le mouvement depuis le début", a-t-il dit en parlant d'un "casse-croûte". Les deux finalistes se sont retrouvés en fin de matinée dans la cour de la préfecture de police à Paris, à l'invitation de François Hollande, lors de l'hommage national au policier tué jeudi sur les Champs-Elysées.

A droite, le président du Sénat Gérard Larcher s'est félicité que Les Républicains aient "évité l'implosion" après une "défaite historique" et soient restés unis dans la perspective des législatives des 11 et 18 juin. Le bureau politique a avalisé lundi soir un texte de compromis en appelant à "voter
contre Marine Le Pen pour la faire battre au second tour de l'élection présidentielle
", sans appeler à voter Macron. Ce compromis masque des divergences entre un Laurent Wauquiez qui exclut de participer à une coalition autour d'Emmanuel Macron et un Bruno Le Maire qui n'aurait aucune
hésitation" à intégrer le gouvernement si le leader d'En Marche! se retrouvait sans majorité claire à l'Assemblée.

"Le vrai enjeu, c'est de gagner les élections législatives", a souligné Nadine Morano sur RMC. Au PS après la déroute de Benoît Hamon, M. Cambadélis a promis que "le temps des explications aurait lieu" mais "après les législatives". Une dizaine d'organisations jeunesse dont l'Unef ont également appelé à "se déplacer le 7 mai pour faire barrage au Front national" dans les urnes, quinze ans après la qualification de Jean-Marie Le Pen au deuxième tour de la présidentielle de 2002.
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