Prisons : Force Ouvrière renonce à la poursuite du blocage ce lundi

Si le syndicat veut "continuer le combat", il n'appelle pas à la poursuite du blocage des établissements pénitentiaires demain lundi. La situation devrait donc revenir progressivement à la normale. Ce dimanche, dans la région seule la prison de Maubeuge connaît encore des blocages importants. 

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La situation se débloque progressivement dans les prisons françaises, y compris dans la région, d'où est parti ce mouvement de contestation d'une ampleur jamais vue depuis 26 ans. Vendredi, 62 établissements sur 188 en France étaient encore touchés à des degrés divers par cette vaste mobilisation, mais la contestation s'est essoufflée au cours du week-end.

Le centre pénitentiaire de Maubeuge fait partie de la vingtaine d'établissements où des blocages persistent ce dimanche. Entre 80 et 90% des agents sont encore en arrêt, rapportent nos confères de la Voix du Nord. Des effectifs de police sont encore présents pour faire face. 

A la maison d'arrêt de Sequedin, retour à la normale prévu dès demain 


A la maison d'arrêt de Sequedin, le travail pénitentiaire a repris depuis hier, confirme le délégué UFAP-UNSA David Dehaese. Les familles ont pu effectuer des visites hier également. Du côté de Force Ouvrière (FO), syndicat minoritaire qui n'a pas signé l'accord proposé par la chancellerie vendredi, on confirme aussi que l'établissement reprendra son fonctionnement habituel dès demain. "Le mot d'ordre : pas de mobilisation demain, mais on n'arrête pas le combat", affirme le délégué FO Sébastien Corcelis.

Force Ouvrière n'appelle pas au blocage demain lundi 


Force Ouvrière indique dans un communiqué ce dimanche que le syndicat "ne prendra pas le risque de faire révoquer un collègue en lui demandant de bloquer un établissement" lundi. Le blocage devrait donc toucher à sa fin.  Une reprise que Sébastien Corcelis explique par les sanctions encourues. "On ne va pas continuer à envoyer nos hommes à l'abattoir", explique-t-il. Si cette décision de Force Ouvrière semble indiquer un retour à la normale pour les dix-sept établissements pénitentiaires de la région d'ici demain lundi, seuls les personnels syndiqués de la prison de Sequedin ont pu nous confirmer cette information. 


Le projet gouvernemental prévoit des mesures pour améliorer la gestion des détenus radicalisés, renforcer la sécurité des agents, la création de 1.100 emplois supplémentaires et une enveloppe de plus de 30 millions d'euros pour les indemnités, soit une augmentation de 1.150 euros par agent par an. Un chiffre contesté par Sébastien Corcelis, qui avance plutôt celui de 800 euros. Mais selon le délégué Force Ouvrière, l'accord de déblocage ne constitue "pas une grande avancée". "Il y a un sentiment de trahison. J'ai parlé à une quarantaine de personnes et aucune n'était satisfaite de l'accord" signé par l'UFAP-UNSA, avance le responsable syndical.

Insatisfait de ces mesures,  le syndicat demande à la ministre de la Justice "de rouvrir les négociations" sur les questions de sécurité, de statut et d'indemnité des surveillants, sans quoi Force Ouvrière menace de bloquer à nouveau des établissements. Le syndicat demande notamment de meilleures revalorisations des indemnités et plus de moyens sécuritaires. "Des tazers par exemple. Quand vous êtes en face d'un détenu violent, ça peut être dissuasif", souligne Sébastien Corcelis. 

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