Jusqu'à vendredi, la Cour d'assises du Nord juge Hocine Hamoudi, 35 ans pour le viol et le meurtre de Sandra Helleputte, le 1er mai 2015 à Hazebrouck. La première journée fut sordide avec le récit du déchaînement de violence subi par cette mère de famille. Le médecin légiste avait compté 144 lésions sur tout son corps.
Ce matin devant la Cour d'assises du Nord à Douai, c'est le fils de la victime, Rodolphe âgé de 20 ans à l'époque des faits qui s'exprime à la barre. C'est lui qui en se rendant chez sa mère, ce 1er mai 2015, découvre les bleus et les coups sur son corps. Il est alors 13h00 et l'appartement de sa mère dit-il, est entièrement dévasté.
Mais Sandra Helleputte refuse d'appeler les pompiers et la police. "Tu sais très bien comment cela va se passer", lui lance-t-elle. 5 heures plus tard, Hocine Hamoudi le compagnon de sa mère, l'appelle et prononce ces mots terribles, "ta mère est morte."
8 ans plus tard, Rodolphe livre devant la Cour le détail précis et glaçant de ce qu'il a vu ce jour-là. Les touffes de cheveux au sol, sa mère inanimée et nue sur le canapé, une poêle tordue au milieu du mobilier retourné.
Dans le box, Houcine Hamoudi, écoute, hoche la tête de droite à gauche. Quand, au terme de l'audition, la présidente demande à Rodolphe ce qu'il attend de ce procès, "que ma mère repose en paix", répondra-t-il.