Avant même le 17 novembre, le mouvement des "Gilets jaunes" s'attaque est déjà pris à plusieurs radars.
À quelques jours du blocage des routes prévu le 17 novembre, la colère des automobilistes contre la hausse du prix du carburants se concentre sur les radars fixes.
Même s'ils ne sont pas épargnés dans le reste de l'année, on a vu ces derniers jours se multiplier les images de radars taggués, repeints ou couverts d'un gilet jaune, symbole du mouvement des automobilistes qui l'affichent sur leur tableau de bord.
Samedi 10, par exemple, des radars à Lens Ouest, Liévin, Béthune et Calais avaient été repeints en jaune. Dimanche, c'était au tour d'un radar de la rocade minière de l'A21, sens Douai-Lens, d'être recouvert d'un gilet jaune. Un autre, au niveau d'un rond-point à Béthune, avait été recouvert de film noir et de scotch. Et lundi, on comptait d'autres radars également couverts de peinture.
Ces radars sont chaque fois remis en état de marche dans les heures ou les jours qui suivent. Jointes par téléphone, ni la préfecture du Nord, ni celle du Pas-de-Calais n'ont pour l'heure évoqué de dispositif particulier concernant les radars dans les jours qui précèdent le blocage.
En cas de dégradation, les réparations ou le nettoyage se font avec les recettes des radars fixes. Le vandalisme d'un radar est "un délit réprimé par les articles 322-1 et suivant du code pénal. En règle générale, tout acte de vandalisme (destruction, la dégradation, détérioration) contre un bien appartenant à autrui est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende." Rien n'est cependant dit sur le fait de masquer un radar avec un gilet jaune...