Les élus protestent contre la fermeture de nombreux magasins, dont les produits continuent d'être vendus sur site dans les grandes surfaces qui prodiguent également des biens de première nécessité. "Il est parfaitement injuste que les rayons vêtements, chaussures, articles de sport, jouets, équipement de la maison (articles non essentiels) des hypermarchés soient accessibles, alors que les commerces de détail de nos centres-villes qui proposent les mêmes articles à la vente sont fermés", écrivent-ils.
"Une règle incompréhensible et injuste"
Cet argument était également au coeur de la grogne des libraires, qui a poussé vendredi les ministres de la Culture, Roselyne Bachelot, et de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, à annoncer la fermeture "momentanée" des rayons livres et cultures, par "souci d'équité". "Il faut maintenant appliquer cette règle, qui préserve le principe d’une concurrence équitable entre commerces, aux autres rayons non essentiels des supermarchés et hypermarchés", réclament les signataires du courrier destiné à Jean Castex.
"A défaut, et à notre grand regret car nous sommes des élus républicains, concluent les élus, nous ne pourrions nous engager à continuer à faire respecter une règle incompréhensible et injuste dans nos villes", et ce, bien qu'ils assurent le gouvernement de leur "pleine coopération" dans la lutte contre la propagation de l'épidémie et disent partager la nécessité de "mesures fortes".