Détenu à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), Rédoine Faïd a entamé une grève de la faim pour demander à changer de prison, ont confié ses avocats. Le braqueur creillois, célèbre pour ses évasions des prisons de Sequedin en 2013 et du Réau en 2018, sera jugé en appel à Saint-Omer à partir du 27 février.
Une semaine avant de comparaître devant la justice, Redoine Faïd a décidé de débuter une grève de la faim et de la soif. Le braqueur multi-récidiviste creillois, actuellement incarcéré en cellule d'isolement au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) près de Lens, souhaite ainsi demander à changer de prison pour se trouver au plus près du lieu de son procès en appel, qui se déroulera à Saint-Omer.
La prison de Vendin-le-Veil se situe à près d'une heure de route de la sous-préfecture du Pas-de-Calais - soit deux heures de route par jour de procès - et plusieurs prisons plus proches, dont celles de Longuenesse et Béthune, pourraient lui éviter ce trajet quotidien.
Son vœu, tout à fait conforme à la loi, sera étudié par la Justice, frileuse à l'idée de déplacer le détenu le plus surveillé de France. Déjà en octobre 2018, Redoine Faïd avait entamé une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention.
Condamné à 18 ans de prison en 2017
Redoine Faïd comparaîtra devant la justice à partir du 27 février pour l'attaque d'un fourgon blindé entre Douai et Arras en 2011. Condamné à 18 ans de réclusion criminelle en première instance à Douai en 2017, le Creillois avait fait appel de la décision de justice, niant toute implication dans cet événement.Redoine Faïd, auteur de deux évasions spectaculaires à Sequedin (Nord) aux explosifs en 2013 et au Réau (Seine-et-Marne) en hélicoptère en 2018, a de même été condamné en appel en 2018 à 25 ans de réclusion criminelle pour avoir organisé le braquage avorté de Villers-sur-Marne en 2010, attaque à main armée qui avait coûté la vie à une jeune policière. Redoine Faïd, dont le pourvoi en cassation a été rejeté, envisage de rejeter sa condamnation auprès de la Cour européenne des droits de l'Homme.