Le taux de chômage s'élevait à 11% à la fin de l'année 2018, selon l'INSEE. Les départements de l'Aisne, de la Somme, du Nord et du Pas-de-Calais restent néanmoins parmi les quinze départements les plus touchés de France hexagonale.
"Au quatrième trimestre 2018, le taux de chômage atteint 11,0 % de la population active des Hauts-de-France, son plus bas niveau depuis le deuxième trimestre 2009". C'est ce qu'affirme l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) dans sa note de conjoncture régionale du 4e trimestre 2018, publié le 12 avril 2019.Après être monté jusqu'à 13% début 2013, le taux de chômage de la région connaît donc son niveau le plus bas depuis une décennie. Sur l'année 2018, il a diminué de 0,6 points de pourcentage, passant de 11,6% à 11%.
Cette tendance est à mettre en corrélation avec la baisse du nombre de demandeurs d'emploi (-2,3% chez les jeunes et -0,5% chez les seniors pour le T4 2018), observée depuis trois trimestres.
Les Hauts-de-France restent malgré tout la première des treize régions de France hexagonale la plus touchée par le chômage, avec un taux bien au-dessus de la moyenne nationale (8,8%) et largement supérieur aux taux des régions les moins impactées, la Bretagne (7,2%) et le Pays de la Loire (7,2%). La seule autre région au-dessus des 10% est l'Occitanie (10,3%).
4 des 15 départements les plus touchés
À l'échelle départementale, l'INSEE précise que "tous les départements de la région sont concernés par cette baisse sauf la Somme où le taux de chômage reste quasiment stable (– 0,1 point)".Ainsi, le taux de chômage respectif au 4e trimestre de 2018 pour chaque département de la région était de :
- 12,7% dans l'Aisne
- 11,6% dans le Nord
- 10,8% dans le Pas-de-Calais
- 10,7% dans la Somme
- 8,7% dans l'Oise
Ces pourcentages alarmants font de l'Aisne, le Nord, le Pas-de-Calais et la Somme quatre des 15 départements de France hexagonale les plus touchés par le chômage (ceux ayant des taux supérieurs à 10%).
Certaines zones d'emplois ont cependant connu des améliorations notables durant le dernier trimestre de 2018 : -0,5 point pour Thiérache et Saint-Quentin (Aisne), -05 point pour les zones de Maubeuge et Roubaix-Tourcoing (Nord) et enfin -0,7 point pour celle de Calais (Pas-de-Calais).
Stagnation de l'emploi salarié depuis un an
L'emploi salarié stagne lui à 2,021 millions salariés pour le quatrième trimestre d'affilée et les pertes d'emplois se chiffrent à 2400 (-0,1%), "marquant la fin de la progression, certes contenue, mais continue de ces dernières années", fait remarquer l'INSEE.L'emploi intérimaire a, pour sa part, baissé de 7,4% dans les Hauts-de-France en 2018, avec 5800 intérimaires de moins pour un total désormais chiffré à 71.700. À l'exception du Nord (+1,1%), ce constat est observable dans tous les départements, touchant "particulièrement l’Aisne (– 7,5 %) qui perd plus de 400 intérimaires, ainsi que la Somme (– 5,4 %)".
L'activité hôtelière et la création d'entreprise dans le vert
A l'inverse, le secteur hôtelier se porte plutôt bien. "Sur l’ensemble de l’année 2018, la fréquentation hôtelière a progressé de 1,4 % dans les Hauts-de-France contre + 2,2 % au niveau national. Les départements de l’Oise (+ 7,6 %) et de la Somme (+ 2,8 %) profitent le plus de cette conjoncture favorable", détaille l'INSEE.Les créations d'entreprises sont également un point positif de la conjoncture économique actuelle. À l'instar du regain de créations d’entreprises observé depuis l’été 2016, et qui s’est accélère au cours du T4 2018, sur l’ensemble du territoire national, la région progresse de "4,8 % par rapport au trimestre précédent (+ 4,2 % en France) pour atteindre 10 300 unités, soit quasiment le record enregistré début 2010 avec 10 800 immatriculations. Sur un an, les créations d’entreprises ont crû de 11,8 %, 1,3 point de moins qu’au niveau national (+ 13,1 %)".