Xavier Bertrand, candidat LR aux élections régionales Nord Pas-de-Calais Picardie, dit ne plus être "certain" d'être candidat à la primaire de la droite. Mais il reste très flou.
Avant le 1er tour était clair. Xavier Bertrand l'avait annoncé, il serait candidat aux primaires à droite, même élu président de la région Nord Pas-de-Calais Picardie. «J'irai à la primaire», disait-il il y a encore quelques jours, confirmant son engagement annoncé en 2013.
Ce mardi matin, pourtant, Xavier Bertrand, questionné sur BFM TV, a été moins catégorique. Mais plus flou. Il a déclaré successivement : «Je ne vais pas faire semblant de me consacrer à la région, parce qu'elle a besoin d'être redressée à temps complet. Et je l'ai dit dès les premiers mois, je ne vais pas courir les estrades dans toute la France» puis "Se consacrer à la primaire, c'est aussi une façon de faire entendre la voix de la région."
"Je me pose cette question"
Constatant un manque de clarté, le journaliste Jean-Jacques Bourdin lui repose alors la question : "Donc vous serez candidat à la primaire !". La réponse de Xavier Bertrand est plus ambigüe : "Je me pose cette question. Est-ce que vu l'ampleur de la tâche, vu la façon dont est vécue la politique, quand je vois que certains ne veulent pas que je me serve de leurs voix pour ma candidature à la primaire, je me pose cette question." Avant de continuer à laisser entendre qu'il pourrait être candidat : "Je veux faire entendre la voix de la région. La seule fois où la région a pu se développer, c'est quand elle avait Pierre Mauroy."Xavier Bertrand hésite-t-il vraiment à se présenter à la primaire ? A-t-il sincèrement et tout d'un coup changé de position ? Est-il complètement prêt à se consacrer pendant 6 ans au Conseil régional ? Ou ces petites phrases de doutes sont-elles de la simple stratégie politique, politicienne ou électorale. L'interview de ce matin ne permet pas de trancher.
Elle oblige en tout cas à se poser la question du pourquoi de ces déclarations. Impossible de ne pas faire le rapprochement avec son adversaire Marine Le Pen qui, la veille, à la question "Serait-elle présidente de région jusqu'au bout ?", avait répondu : "Jusqu'au bout, enfin jusqu'à ce que je sois élue présidente de la République" en 2017. Xavier Bertrand veut-il laisser entendre aux électeurs qu'il est moins préoccupé que Marine Le Pen par son avenir national ?