Après avoir fait l'état des lieux de la ressource, le Ceser, conseil économique social et environnemental régional, dresse les "futurs possibles" dans 7 chapitres.
Un colloque a été organisé ce 8 novembre à Lille, au Nouveau siècle, pour présenter l'état des lieux, les futurs possibles et les solutions à adopter selon le Ceser, le conseil économique social et environnemental régional, pour retrouver aussi rapidement que possible une meilleure qualité et une plus grande quantité d'eau.
Si, l'eau du robinet reste bien potable, sans alerte déclenchée dans votre commune et relayée par les médias, il n'y a pas de risque à boire l'eau du robinet. Néanmoins, la situation est dégradée en plusieurs points.
En quarante ans, la teneur en nitrates dans l'eau du robinet a doublé. L'usage de pesticides pour certaines cultures céréalières comme le maïs en est la cause, selon le président du Ceser Hauts-de-France, Laurent Degroote, invité de la matinale de France Bleu ce 8 novembre, mais les agriculteurs sont très "raisonnés et savent qu'ils ne peuvent plus produire comme hier".
"Guerres de l'eau"
Sur les futurs possibles, il y a nécessité de se poser pour s'accorder, car des guerres de l'eau devraient se produire de plus en plus. Ecoutez ce que dit à ce propos Emma Haziza, hydrologue et participante au colloque.
"Polders bientôt inhabitables" ?
Dans la région Hauts-de-France, Emma Haziza, estime que la région montre la dépendance à la question de l'eau avec ses polders. "En 2022, on vient d'avoir la plus haute élévation mondiale du niveau des océans. Ça doit nous interroger, car on se pose la question de l'habilité de ces zonages là, à 10 ans ou à 20 ans", explique-t-elle
"Urgence à agir"
"Il y a une urgence à agir. On l'a vu cet été, il a fait chaud, il manquait d'eau. Mais ici on est dans une région où on ne manque pas d'eau. Si on allait plus au sud, ou alors encore plus au sud de la Méditerranée, on verrait à quel point il est urgent de traiter l'eau. Alors ne soyons pas des enfants gâtés, prévoyons l'avenir pour nos enfants. Et faisons en sorte de mieux gérer l'eau. C'est un défi passionnant et qui dépend du comportement de chaque citoyen", ajoutait par ailleurs ce matin Laurent Degroote, président du Ceser sur France Bleu Nord.