Dimanche, une femme âgée de 62 ans a été rétrouvée morte à son domicile de la rue du Moulin-Quignon, près du quartier Espérance, à Abbeville (80). L'autopsie a révélé des traces de coups mortels. Son ex-compagnon, âgé de 32 ans, a été mis en examen pour meurtre par concubin.
Dimanche en fin de journée, le corps d'une sexagénaire, Nicole P., est retrouvé à son domicile rue de Moulin-Quignon à Abbeville dans la Somme. De nombreuses traces de coups sont visibles : la femme, âgée de 62 ans, semble avoir été battue à mort.
L'autopsie, pratiquée ce lundi, révèle effectivement sur le corps de Nicole de nombreuses traces de coups anciennes et récentes. La victime présente plusieurs côtes et une épaule cassées. Nicole a été battue jusqu'à en mourir.
Rapidement, lors des auditions des habitants de l'immeuble, le nom de l'ex-concubin de la victime fait surface : de nombreuses scènes de ménage violentes avaient lieu au sein du couple.
Le jeune homme, âgé de 32 ans, est interpellé par les gendarmes : il ne fera aucune déclaration durant sa garde à vue mais les enquêteurs ont assez d'éléments pour le déférer devant un juge d'instruction. Plusieurs témoins le situent, seul, sur les lieux du crime le jour du drame. Il aurait par ailleurs avoué à des proches qu'après l'ultime scène de violences du week-end, Nicole était morte.
Il a donc été mis en examen pour meurtre par concubin et violences par concubin en récidive : en octobre 2016, il avait en effet été condamné à 6 mois de prison pour des faits de violences sur celle qui était encore sa compagne. Il avait été placé sous contrôle judiciaire avec une obligation de suivi. Cette peine était assortie d'une interdiction d'entrer en contact avec Nicole P.
La récidive étant une circonstance aggravante, il encourt la perpétuité.
Il a également été mis en examen pour modification d'une scène de crime : il a tenté de dissimuler les traces de violences dans l'appartement de la victime aidé d'un ami, lui aussi mis en examen pour ce dernier chef d'accusation. Ce complice de 32 ans n'ayant aucun antécédent de violences, il devrait être laissé en liberté sous contrôle judiciaire.