Particulièrement sévère et précoce cette année, la grippe n'a pas épargné la région, bien au contraire. Six personnes sont décédées après avoir contracté le virus et 71 cas sévères ont été repérés.
Cet hiver, les urgences des hôpitaux et SOS médecins sont littéralement débordés à cause de la grippe, très sévère et précoce cette année. À Lens, le dispositif "Hôpital sous tension" a même été déclenché par la direction de l'établissement, permettant de mobiliser la moindre place disponible.
Si elle est moins présente que l'an dernier, la grippe a tout de même tué 6 personnes en Hauts-de-France. De même, le nombre de cas graves a fait un bond spectaculaire, passant de 37 à 71 en une semaine.
Des victimes plus jeunes
L'épidémie de grippe tue cet hiver des patients plus jeunes que d'habitude, selon des données publiées mercredi par Santé publique France. "Un excès de mortalité toutes causes est observé chez les 15-64 ans" dans la semaine du 11 au 17 décembre, a écrit l'agence sanitaire dans son bulletin de surveillance hebdomadaire.
"Parmi les cas admis en réanimation, 70 sont décédés: trois étaient âgés de moins de cinq ans, 29 de 15 à 64 ans et 38 de 65 ans et plus", a souligné Santé publique France.
Lors d'une conférence de presse le 5 janvier, la ministre de la Santé Agnès Buzyn avait relevé ce caractère atypique de l'épidémie. "C'est une épidémie qui est sévère cette année (...) avec une souche de virus qui circule et qui est assez peu connue par le système immunitaire des jeunes. Il y a beaucoup d'enfants et de jeunes qui aujourd'hui consultent aux urgences", avait-elle dit.
Malgré cela, la grippe a tout de même reculé par rapport à la dernière de 2017. Les passages aux urgences - plus de 8.500 passages -, ont baissé d'un quart, et les consultations de médecins pour syndrome grippal, 423 pour 100.000 habitants, d'un cinquième.
La France figure parmi les 10 pays européens où l'épidémie a une "activité d'intensité modérée", tandis que "28 autres ont signalé une activité d'intensité faible".