Deux tunnels ferroviaires sont en cours de rénovation à Amiens depuis l'année dernière. Des travaux qui s'effectuent la nuit et qui nécessitent de nombreux aménagements pour éviter de déranger les riverains et la circulation des trains.
Les riverains des quartiers Henriville et Saint-Honoré à Amiens l'ont peut-être déjà remarqué. Depuis l'année dernière, deux tunnels ferroviaires sont en rénovation. Des travaux qui nécessitent une organisation particulière pour ne pas déranger les habitations aux alentours et la circulation des trains.
Alors lorsque la ville est endormie, les agents se préparent. Sous les pavés, une nouvelle journée commence pour eux. Au total, ils sont une quarantaine d'ouvriers à s'activer toutes les nuits depuis un an. Entre le premier et le dernier train, le temps de mettre en place les mesures de sécurité, cela laisse 5h30 aux ouvriers pour travailler.
"On a privilégié des travaux de nuit pour permettre la circulation normale des trains TER et trains de fret aussi. Si on était passés sur des travaux de jour, on aurait supprimé une trentaine de trains chaque jour, donc un fort impact pour les voyageurs", indique Laurent Dubuc, pilote de l’opération menée par SNCF réseau.
Réduire au maximum les nuisances sonores
Dans ces tunnels qui datent de 1847, aucune rénovation n'avait été réalisée. Une vingtaine de TER y circulent chaque jour, en direction de Rouen et Boulogne.
Afin de renforcer l’intérieur de l’ouvrage, 4000 tonnes de béton sont projetées sur les briques d’origine. Mais ces travaux hors normes, en plein centre-ville, sont malheureusement très bruyants. "On a recherché toutes les solutions pour réduire les nuisances sonores, pour que l’impact vis à vis des riverains soit le plus faible possible : on a mis en place un mur anti-bruit, des bâches acoustiques, on a priorisé aussi les engins qui émettent le moins de bruit", précise Laurent Dubuc.
En complément, un suivi acoustique est effectué en continu jusqu’à la fin du chantier, prévue le 18 juin prochain. Au total, ces nouvelles voûtes ont coûté plus de 22 millions d’euros, financés par la SNCF.