Affaire Kulik : Willy Bardon se pourvoit en cassation

Suspecté du meurtre et du viol d'Elodie Kulik en 2002, Willy Bardon, renvoyé devant les assises vendredi dernier, par la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Amiens, s'est pourvu en cassation, a-t-on appris ce mardi de l'un de ses avocats et du parquet général.

Vendredi dernier, la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Amiens avait décidé le renvoi de Willy Bardon , 43 ans, devant les assises, pour enlèvement, séquestration, viol et meurtre. Sans surprise, l'un de ses avocats annonce qu'il s'est pourvu en cassation ce mardi. Il avait 5 jours pour se prononcer.

Seul suspect vivant dans l'affaire d'Elodie Kulik, violée et tuée en 2002, Willy Bardon "considère qu'il est innocent, donc il va au bout des différentes voies de recours", a affirmé son avocat maître Stéphane Daquo. 

"C'est la continuité de la défense de Bardon, ça va retarder d'un an le procès. Mais dans la mesure où il contestait tant son implication que la qualification, ce n'est pas surprenant qu'il ait fait ce pourvoi", a réagi Me Didier Robiquet, l'avocat du père de la victime, Jacky Kulik. 



Mis en examen et incarcéré en 2013, il est sorti de prison en avril 2014 mais sous surveillance électronique. 

Alors âgée de 24 ans, Élodie Kulik, directrice d'une agence bancaire à Péronne (Somme), avait été violée puis étouffée en janvier 2002 et son corps avait été retrouvé en partie calciné dans un champ à quelques kilomètres de là, à Tertry. 
Avant d'être tuée, la jeune femme avait eu le temps d'appeler avec son téléphone portable les pompiers qui avaient distingué, derrière la voix de la victime, au moins deux voix d'homme avec un fort accent picard. Un préservatif et un mégot avaient été retrouvés près du corps de la victime,
permettant le relevé de deux empreintes ADN. Mais malgré plusieurs milliers d'expertises ADN, les enquêteurs n'avaient à l'époque pas réussi à identifier de suspect. 

Dix ans plus tard, en 2012, l'enquête avait connu un tournant avec l'identification par recoupement d'ADN d'un suspect, Grégory Wiart, mort dans un accident de voiture quelques mois après le meurtre. Willy Bardon était l'un de ses amis.

La voix de ce dernier avait été reconnue sur l'enregistrement de l'appel d'Élodie Kulik aux pompiers par l'ancienne compagne de Grégory Wiart et par cinq des six hommes placés en garde à vue en même temps que lui en janvier 2013.

L'enquête avait été clôturée en février 2016 à l'issue de 14 ans d'investigations.

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