La capitale picarde est placée 4ème du palmarès 2020 de l'Observatoire des villes vertes. Pas de quoi convaincre Thomas Hutin, conseiller municipal écologiste et candidat sur la liste concurrente de la maire sortante pour les élections municipales.
Personne ne dira le contraire : Amiens est une ville qui regorge d'espaces verts, et les arbres font partie du paysage même en centre ville. C'est ce qui a permis à la ville de se propulser en 4ème place du classement des "villes vertes", établi par l'association Hortis et l'Unep. Et la municipalité en est fière : sur Facebook, elle se targue d'avoir obtenu un résultat si satisfaisant, grâce à "un patrimoine vert important et à un volontarisme politique fort".
Une opposition sceptique
Avec 14,1 millions d'euros (sur un budget total de 286 millions d'euros), la capitale picarde fait partie des villes qui allouent une belle partie de leur budget aux espaces verts. Mais c'est justement ça qui fait tiquer Thomas Hutin, conseiller municipal d'opposition écologiste et candidat sur la liste "Amiens c'est l'tien", qui semble être pour l'instant la plus grande concurrente de la liste de la maire sortante Brigitte Fouré."Je n'ai pas vu d'investissements massifs sur les espaces verts. Si on parle des travaux du BHNS, qui consistait à replanter des arbres là où on en avait enlevé, forcément ça représente une somme, mais c'est biaisé.", nous explique-t-il. "Il y a encore un gros travail à faire pour développer les espaces verts, pour les rendre vivants et en faire des endroits de protection de la biodiversité."
Une ville écolo ?
D'après l'élu, cette étude est "un bon outil de promotion du territoire", mais il met en garde sur le message renvoyé par la Ville. "Il ne faut pas tomber dans la publicité mensongère non plus. Avec l'expression "ville verte", on a l'impression qu'on parle d'écologie, mais l'étude ne se base que sur les espaces verts. Et il n'y a pas de contrôle, c'est auto-déclaratif, donc basé uniquement sur les données fournies par la Ville."S'il ne critique pas vertement la politique de la municipalité à ce sujet, il souligne qu'il n'y a "pas vraiment eu d'évolution depuis six ans, ni en bien, ni en mal." Et espère bien en faire un des points centraux de la campagne des élections municipales.