Quatre jours après le départ de son entraîneur Luka Elsner, l'Amiens SC organisait une conférence de presse exceptionnelle, ce vendredi 2 octobre à midi. Bernard Joannin, le président du club, a relativisé le début de saison difficile, assurant qu'une équipe serait prête d'ici la fin du mercato.
"Ça fait longtemps que je n'étais pas intervenu devant vous." C'est par ces mots que le président de l'Amiens SC, Bernard Joannin, a ouvert la conférence de presse exceptionnelle qui se tenait ce vendredi 2 octobre à midi. "J'ai voulu intervenir parce que j'ai l'impression que l'ASC devenait un punching ball et je me suis dit qu'il fallait que je siffle la fin de la récréation," a-t-il poursuivi.
Une équipe prête d'ici la fin du mercato
Positif, "comme un chef d'entreprise doit l'être", souligne-t-il, le président de l'ASC a relativisé le bilan morose du début de saison. "Nous vivons une descente que plein de clubs professionnels ont vécue", a-t-il défendu, soutenant qu'une équipe serait prête à la fin du mercato, ce dimanche 5 octobre. "Je ne peux pas vous dire le jour ni l'heure, mais l'Amiens SC renouera avec des jours plus heureux.""On a une ligne défensive complète, une charnière centrale de haut niveau et des solutions offensives en nombre et en qualité suffisante", a pour sa part maintenu John Williams, directeur sportif du club picard, qui concède que les derniers jours de mercato seront très actifs. Pourtant, l'ASC n'a trouvé que deux fois le chemin des filets depuis le début de saison.
Une trêve internationale salutaire
Le directeur sportif a défendu les performances de tous les joueurs amiénois et refusé de dresser un bilan négatif dans la stratégie de recrutement menée par le club depuis un an et demi. "Je ne réussis pas tout, a-t-il admis. Mais ce n'est pas parce que vous ne connaissez pas les joueurs qu'on fait une erreur en les recrutant."En attendant, ce sont Romain Poyet et Oswald Tanchot qui assureront le rôle d'entraîneurs intérimaires contre Caen samedi 3 octobre. "Nous aurons ensuite une trêve internationale qui va nous permettre de réfléchir, dialoguer, écouter et consulter", poursuit Bernard Joannin. Après avoir largement salué le travail de Christophe Pélissier et son rôle dans la montée du club en Ligue 1, en juin 2019, le président est revenu sur sa décision de se séparer de Luka Elsner.
Luka est un excellent meneur de séance et un technicien exceptionnel pour lequel j'ai beaucoup d'amitié mais « prendre des décisions, c'est l'art d'être cruel à temps » et je pense qu'il ne pouvait pas se sortir de cette spirale.
Un nouveau projet attractif
Après une seule victoire en 23 matchs, le dirigeant a "perdu patience", estimant qu'il était temps de "construire un nouveau projet attractif". "Vous pouvez être sûrs que tous les gens qui m'entourent sont de véritables combattants", a assuré Bernard Joannin, qui mise sur le centre de formation pour assurer la relève. "Nous avons pris du retard dans la construction de l'équipe mais un championnat se joue en 38 matchs."En fin de conférence, Louis Mulazzi a tenu à pousser "un coup de gueule" contre la couverture médiatique qu'il a souvent jugé injuste, comme son président l'avait déclaré au début de son intervention. "Nous ne sommes plus en Ligue 1, faites votre deuil, a-t-il martelé, et soyez avec nous."
La prochaine échéance se jouera ce samedi, à 15h30 face au stade Malherbe de Caen, "la seule chose qui compte", pour les deux entraîneurs intérimaires. "On n'espère qu'une chose, c'est d'être performants par respect pour Luka et pour le club." Pour gagner face aux Normands, Oswald Tanchot compte sur "le culot" de ses joueurs pour créer "une dynamique collective".