Le concours gastronomique, cette année encore, a été dominé par les nations scandinaves qui qui occupent les cinq premières places, Norvège en tête.
La déception de l'équipe de France est quand même atténuée par le Prix du meilleur plateau et une qualification pour la finale mondiale les 1er et 2 juin prochains à Lyon.
Face à seize autres candidats, les Français avaient 5h35 pour réaliser un plateau composé d’une préparation contenant des cailles estoniennes et un plat de poisson entouré de garnitures uniquement végétales.
Créé en 1987 par Paul Bocuse, le Bocuse d’Or est une compétition gastronomique autant que sportive entre nations. L’évènement réunit vingt-quatre jeunes chefs qui doivent, réaliser une série de plats en public en 5h35. A l’issue de deux journées d'épreuves, un jury, composé de grands chefs du monde entier.
De la Somme à Lyon
Arthur Debray, originaire de la Somme, a appris les bases de son métier pendant trois ans durant son BTS hôtellerie-restauration au lycée hôtelier Saint-Martin à Amiens jusqu'en juin 2019.Sa première expérience professionnelle, une année dans les cuisines du Château-Mont-Joly à Dole dans le Jura au côté du chef Romuald Fassenet, meilleur ouvrier de France (MOF) n'était pas le fruit du hasard, comme nous l'a confié Stéphane Collet, son professeur de cuisine : "Arthur souhaitait travailler dans une petite structure et avec un MOF".
L'enseignant, lui-même meilleur ouvrier de France depuis 2018, ne tarit pas d'éloge sur son ancien élève.
C'est un jeune posé, à l'écoute, très rigoureux, passionné et curieux.
Stéphane Collet n'a d'ailleurs pas hésité à lui rédiger une lettre de recommandation pour devenir le commis officiel de Davy Tissot au sein de l'équipe de France. Une nouvelle vie dédiée à temps plein au Bocuse d'Or, puisqu'Arthur est désormais salarié et logé par l'Institut Bocuse à Ecully dans la métropole de Lyon.
Un compétiteur né
Ce goût pour le concours n'a rien de nouveau : "Arthur aime la compétition. Pendant ses études, il a remporté le Trophée avenir Raymond Vaudard organisé par l'Académie nationale de cuisine".Passé la déception de ne pas avoir atteint le podium à Talinn, le compétiteur Arthur Debray va se remettre au travail pour donner le meilleur de son talent en juin prochain pour la finale à Lyon. Avant de retrouver les cuisines d'un restaurant ; une fomalité pour Stéphane Collet : "Il va avoir beaucoup d'opportunités pour la suite".