Accident au stade de la Licorne : début des expertises techniques à Amiens

Dans le cadre de l'enquête sur l'effondrement d'une barrière lors de la rencontre entre l'Amiens SC et le LOSC, un expert a été dépêché ce lundi 2 octobre au stade de la Licorne. Pendant ce temps, les auditions des supporters lillois se poursuivent.

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Ce lundi 2 octobre après-midi, les expertises techniques pour déterminer comment la barrière du stade d'Amiens a pu s'effondrer débutent. Un expert "sur les questions de métallurgie et d'installation" sera à l'œuvre, a indiqué à l'AFP le procureur d'Amiens, Alexandre de Bosschère.

Dans la semaine, des responsables de cet équipement, propriété de la métropole d'Amiens, seront par ailleurs entendus. L'enquête ouverte porte sur des "blessures involontaires".



Les auditions des victimes se poursuivent en outre lundi, notamment au commissariat de Lille. Pour neuf d'entre elles, des ITT (incapacité totale de travail) comprises entre un et six jours ont été prononcées. Toutes ont pu quitter l'hôpital dimanche.

Au total, l'accident a fait 29 blessés.

Un problème signalé avant le match ?


Au coeur des interrogations figure la solidité des barrières de la tribune où étaient parqués 456 supporteurs lillois. Et "au vu des images, ils étaient bien 200 à descendre lors du but" de Lille, à la 16e minute du match, qui a provoqué l'effondrement des barrières.

Parmi eux, le stadier lillois Jean-Claude Buisine, qui a déclaré à l'Equipe lundi que les grilles de cette tribune latérale avaient "énormément de jeu". 



Le procureur a rencontré ce responsable à l'hôpital d'Amiens, confirmant qu'il lui avait fait part à cette occasion de ce problème.

"Et si cela a été porté à la connaissance de quelqu'un (comme l'indique ce stadier, ndlr), nous allons le vérifier", a affirmé le magistrat.

De son côté, le club d'Amiens par la voix de son président Bernard Joannin précise qu'il n'a "pas du tout été prévenu" le soir du match. Bernard Joannin rappelle que la commission de sécurité, qui était au stade jeudi soit deux jours avant le match, avait au contraire donné son feu vert.

L'Amiens SC n'est que "locataire" de cette enceinte de 12 000 places, inaugurée en 1999, en travaux de rénovation toute la saison.

"Le fond du problème, ce sont ces descentes de supporteurs en cas de but. Elles sont très dangereuses pour leur sécurité. En 2-3 secondes, vous avez l'équivalent de 20 à 25 tonnes qui arrivent contre une barrière. J'en appelle à un dialogue sur cette question", a-t-il ajouté.

Pour le procureur, il y a dans le dossier "deux points importants" : "la solidité que doit avoir ce type de barrière, et celle de l'habitude prise par les supporteurs de s'agglutiner en cas de but, ce qui soulève la question de l'équipement des tribunes".

Bastien Ratel, président de l'association Tribune Nord Amiens, qui fait face à celle d'où sont tombés les supporters lillois, a de son côté confié n'avoir "jamais vu autant de mecs descendre en même temps d'une tribune, c'est une première".

Un autre supporteur de cette association assure sous couvert d'anonymat que la barrière de cette tribune nord ne présente aucun problème: "Je suis toujours assis dessus pour haranguer les supporteurs" explique-t-il.

"Les garde-corps de la tribune Nord ne bougent pas, ils sont solidement fixés au béton. J'emmène parfois mes enfants avec moi, je ne le ferais pas si ces barrières bougeaient, ne serait-ce que de quelques centimètres".

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