"Ça nous permet de nous exprimer" : la Judo Pro League, une compétition par équipes pour aider les jeunes judokas à se professionnaliser

Le judo français est au sommet, deuxième nation mondiale aux Jeux olympiques de Paris 2024 avec dix médailles dont deux en or dans un sport ultra-sélectif. Les Hauts-de-France comptent bien mettre en lumière ses jeunes talents, alors que vient de s'ouvrir le championnat de France de judo par équipes professionnelles mixtes.

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Dix médailles dont deux en or lors des Jeux de Paris 2024, la France a brillé en judo devant le monde entier. L'événement passé, c'est au tour des plus jeunes, avenir de la discipline, de se démarquer.

Madeleine, Malonga, triple médaillée olympique, fait partie de ces heureux médaillés. Elle profite aujourd'hui de sa notoriété pour partager son expérience aux jeunes judokas : "j'étais super fière de moi quand j'ai fait ma première compétition, je pense que j'étais stressée, j'avais un peu peur. [...] Mes techniques préférées, j'en ai trois, c'est O-soto-gari, Ō-uchi-gari et Uchi mata."

Bien consciente de la chance qu'elle a de vivre de son sport : "c'est sûr, on n'a pas des salaires de footballeur, mais je pense qu'on peut quand même gagner correctement notre vie. Après, c'est même pas 10 % de tous les judokas, donc on n'est pas beaucoup. C'est là où il y a encore des choses à améliorer."

Un judo qui se professionnalise

À Amiens, Manon Pecqueux, 20 ans, aimerait bien suivre la trajectoire de Madeleine Malonga. Mercredi 9 octobre, 14h30, l'étudiante en BTS s'apprête à partir en compétition après quelques arrangements avec sa scolarité : "Je suis en alternance du coup c'était compliqué. J'ai dû faire des procédures auprès de mon entreprise et de l'IUT pour quitter plus tôt parce que normalement je quitte à 19h"

Le tournoi du jour : la Judo Pro League, une compétition par équipes créée il y a un an pour aider à professionnaliser le judo. Un combat par participant, des règles légèrement différentes, plus de show... un concept qui séduit la jeune judokate : "C'est très intéressant, ça va être des adversaires qui ont un très bon niveau national, au minimum ou internationale pour certains, donc c'est super enrichissant !"

La Pro League, c'est aussi un revenu complémentaire pour les membres de l'équipe "Judo des Hauts-de-France", composée de dix judokas. Quatre sont sous contrat, prime de participation et de victoires pour les autres. L'Amiénois Luka Lomidze vit en région parisienne pour pouvoir s'entraîner à l'Insep, c'est un coup de pouce supplémentaire pour lui : "Il y a le côté financier. Malheureusement, on ne gagne pas comme au football, mais je pense que ça donne un petit plus, donc il y a les deux côtés, le côté pro et le côté financier, bien sûr que ça va ensemble. Ça fait partie de la prépa, c'est super."

Un format différent pour lancer des carrières

Au Judo des Hauts-de-France, tous les combattants sont originaires de la région. Ici, on ne va pas chercher des athlètes étrangers ou d'autres secteurs. Cela laisse la place aux jeunes pousses comme Meane Korval, 21 ans, ancien champion de France junior. Il y voit l'opportunité de progresser : "Au judo, les grosses compétitions, surtout pour l'emporter, c'est au moins six, sept combats. Là ça se fait sur un seul combat, en plus le soir, donc c'est un format un peu différent, ça nous permet de nous exprimer, tenter plus de choses qu'on ne ferait pas en compétition normale vu qu'on n'a qu'un seul combat. C'est un super concept !"

Un concept et une réelle opportunité pour les jeunes, selon le directeur technique régional de la Ligue des Hauts-de-France de judo, Lilian Barreyre : "on a des athlètes de 18 ans, 19 ans, et pour eux c'est une mise en valeur et ça peut être le déclic pour lancer leur carrière. Donc c'est vraiment exceptionnel pour nos jeunes."

Édité par Madison Mouquet / FTV

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