La publicité est partout autour de nous.. Ces réclames sont encadrées, mais la loi n'est pas toujours appliquée. Les vitrines et enseignes qui clignotent la nuit, c'est interdit.. À Amiens, des militants anti-pub se chargent de les éteindre.
Depuis 2013, un arrêté impose l'extinction obligatoire des enseignes lumineuses commerciales la nuit entre 1h et 6h. Une mesure de l'ex-ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet pour permettre une économie d'électricité équivalente à la consommation annuelle de 260 000 ménages.
Face au non-respect de cet arrêté, de nombreux collectifs se sont développés, comme Zérowatt ou encore Les pêcheurs d'énergie. Ils interviennent la nuit et éteignent les vitrines à l’aide de l’interrupteur de sécurité extérieur. Des actions sans infractions ni dégradation qui ont pour but d'économiser l'énergie mais aussi de diminuer la pollution lumineuse.
À Amiens, un petit groupe anti-pub sillonne les rues pendant la nuit. Aujourd'hui, les néons allumés se font plus rares… Les marques ont appris à communiquer différemment. En plus des néons bleus ou rouges à l'ancienne, les anti-pubs doivent désormais se battre avec ces écrans qui investissent les vitrines… de nuit comme de jour. C'est un combat sans fin.
En France, la lumière émise par le seul éclairage public a quasiment doublé depuis 25 ans (nombre de points lumineux, durée d'activation). Éteindre une enseigne de 300W pendant la nuit correspond à une économie de 75€ par an.
L'arrêté de 2013 concerne :
- Toutes les illuminations de bâtiments non résidentiels (monuments, mairies, gares) qui doivent cesser au plus tard à 1 heure du matin.
- Les vitrines de magasins qui doivent être éteintes à 1 heure du matin.
- Les éclairages intérieurs des locaux à usage professionnel (bureaux par exemple) qui doivent être éteints au maximum une heure après la fin de l’occupation.