La ministre de l'Écologie Barbara Pompili a été nommée par Greenpeace aux Boulets du climat, prix lancé par l'ONG pour épingler les politiques qu'elle juge trop passives pour l'écologie. Greenpeace reproche à l'ex-député de la Somme sa marche arrière sur l'interdiction des néonicotinoïdes.
Cinq ans après les accords de Paris, Greenpeace juge l'investissement de la France insuffisant en termes d'écologie. Selon l'ONG, la faute incombe "aux politiques qui rivalisent d'ingéniosité pour ne surtout pas agir." Pour souligner la passivité de certains élus et membres du gouvernement, Greenpeace a lancé un prix des Boulets du climat ce 8 décembre.
Marche arrière sur les néonicotinoïdes
La ministre de l'Écologie Barbara Pompili a été nommée dans la catégorie "ministre" du concours. Selon Greenpeace, l'ancienne député de la Somme mérite sa place dans les propositions à cause de son rétro-pédalage sur l'interdiction des néonicotinoïdes, produits nocifs pour les abeilles.
En 2016, l'élue samarienne portait le combat pour les prohiber, estimant que "nous avons une responsabilité envers nos enfants." Quatre ans plus tard, elle fait voter une dérogation pour réintroduire le pesticide pour la culture des betteraves sucrières. Sa suppléante Cécile Delpirou avait à l'époque estimé que l'accord de cette dérogation "était la moins pire des solutions" pour l'agriculture locale.
Parmi les ministres, Bruno Lemaire, Emmanuel Wargon, Jean-Baptiste Djebbari et Olivia Grégoire sont aussi nommés pour les Boulets du climat. Cinq députés sont eux aussi mentionnés dans leur propre catégorie. Vous pouvez voter dans chacune des deux catégories.