Elle aurait eu 24 ans, le 4 juin 2024. Flora, la doyenne des otaries du zoo d’Amiens, est décédée. Elle faisait partie des dix plus vieilles otaries d'Europe en captivité.
Première otarie née au zoo d'Amiens, en 2000, Flora laisse un vif souvenir : “Elle a toujours été très protectrice avec les jeunes, très dynamique, très enthousiaste pour les entraînements", décrit Claire Dennede, l'une des soigneuses.
“Elle était un peu notre mascotte, c'était mamie Flo. Comme toutes les grands-mères, elle perdait un peu la vue, l'ouïe et ça créait des situations un peu rigolotes. Quand on travaillait avec Flora, comme elle ne nous voyait pas beaucoup, elle nous cherchait et parfois, ce n'était pas du bon côté”, sourit-elle.
Une otarie de 23 ans
Cette otarie de Californie avait plusieurs problèmes de santé, notamment au niveau des yeux et des hanches."C'est essentiellement lié à son âge", explique Pierre-Louis Fiszman, vétérinaire du Zoo d’Amiens. "Dans le milieu naturel, une otarie peut vivre une quinzaine d’années. En captivité, entre 20 et 25 ans. Elle avait donc déjà atteint un bel âge.”
Son état de santé s'étant dégradé, l'otarie de Californie a dû être euthanasiée. "Son autopsie a conforté cette décision en révélant des lésions sur plusieurs organes vitaux, des modifications pathologiques liées à son grand âge", précise le zoo d'Amiens sur sa page Facebook.
D’autres doyens au zoo d’Amiens
Au zoo d'Amiens, d'autres pensionnaires sont âgés : manchots, chiens des buissons ou saïmirus ont dépassé la trentaine.
“On a beaucoup d’animaux qui arrivent en gériatrie", confirme Pierre-Louis Fiszman. "On surveille et on vérifie qu’il n'y ait pas de maladies qui se développent ni de douleurs, qu'ils vivent dans tout le bien-être qu'on souhaite à nos pensionnaires."
Signe d'un éternel recommencement, en juin 2023, deux otaries sont nées au zoo d'Amiens, nommées Yourok et Noutka. Cette année encore, l'établissement animalier enregistre plusieurs naissances. Dernière en date : deux tigres de Sumatra, une espèce en danger critique.
Avec Julien Guéry / FTV