Ford T, limousine Léon Bollée : de belles et anciennes mécaniques de sortie sur les routes picardes

Dans la Somme, un petit groupe de passionnés a retapé de (très) vieux bolides. Avec les beaux jours, il n'est pas rare de les croiser sur les axes secondaires de la région. 

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Dès que Stéphane, Pierre et David font halte, les questions ne tardent généralement pas à fuser. Ce vendredi ensoleillé, l'escapade que les trois hommes ont entreprise sur les routes de la Somme et du Pas-de-Calais ne fait pas exception. "Elle est donnée pour 50 km/h mais j'arrive à monter à 57, 58, expose patiemment David Thirard aux quelques personnes attirées par la rutilante Ford T qu'il vient de stationner sur une place d'Hesdin. Il n'y a pas de suspension, c'est comme une calèche."



Les trois Picards sont pris de passion pour les vieilles dames qu'ils emmènent régulièrement en goguette : une Amilcar de 1931, une Ford T Speedster (1924) et, la plus imposante, une limousine de 1929, la Léon Bollée de Stéphane Sangnier qui s'est placé au volant sur le siège de droite. "Ce n'est pas parce que c'est une voiture d'Anglais, réfute-t-il, mais parce que c'était une voiture de luxe d'époque. Pour le chauffeur, c'était plus pratique pour aller ouvrir à la place d'honneur, côté trottoir."

Retapées pièce par pièce


Ces voitures sont toutes des rescapées. La Ford a dormi pendant un demi-siècle au fond d'une grange. Le châssis, la mécanique, les trains avant et arrière, et quelques pièces de carrosserie sont d'origine. Il a fallu sept ans de travail et de patience pour le reste : collecter des pièces, les remettre en état, voire en faire refaire sur plan... Les roues, par exemple. "J'en ai acheté dix pour en faire quatre belles, reconnaît David Thirard. Sur une, on récupère des bâtons, sur une autre, on récupère un cercle..."


Mais pour les trois amis, les vieilles voitures sont faites pour rouler. Sur ces modèles d'un autre siècle, le clignotant n'existe pas. On tend donc le bras pour signaler un virage. Et si la mécanique a fait des progrès, la conduite de ces engins reste délicate. "Il faut être doux, ne pas être brusque pour emmener la transmission, explique David. Ce sont des sangles en cuir qu'on étrangle sur des pignons. Donc il faut être doux dans la conduite sinon on arrache les cuirs. Et il faut être attentif car la circulation d'aujourd'hui va très vite."

Avec le retour des beaux jours (la Fort est décapotable), les trois hommes multiplient leurs traversées de la région. Ils se font un plaisir de narrer l'histoire de leurs antiques mécaniques, pour peu qu'on leur fasse signe... 

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