Amiens Métropole met à l'honneur des hommes et des femmes pour porter la flamme olympique le 4 juillet et la flamme paralympique le 26 août dans la préfecture de la Somme. Parmi elles, Christine Dupuis, amiénoise, vice-présidente de l'association Handi'chiens qui permet d'éduquer des chiens d'assistance pour les personnes en situation de handicap.
La flamme, "ce n’est pas seulement important de l’avoir, c’est de la partager". En une phrase, Christine Dupuis vient de résumer son état d'esprit mais également tout ce qui a construit sa vie, dans sa carrière professionnelle et dans son engagement au sein de l'association Handi'chiens.
En retour de ce qu'elle a donné, l'ancienne kinésithérapeute a reçu l'honneur de pouvoir porter un autre feu, dans les rues amiénoises, le 26 août prochain. Celui de la torche des Jeux paralympiques de Paris 2024.
Quelques jours après la nouvelle, elle n'en revient toujours pas. "Quel honneur ! Wouah, j’ai du mal à redescendre de mon nuage." Christine se souvient du coup de fil qu'elle a reçu de la part la municipalité qui a souhaité la mettre en lumière pour tout ce qu'elle réalise au quotidien pour les autres. Pour son engagement de vouloir réinsérer dans la vie et dans la société les personnes en situation de handicap.
C’est la flamme paralympique que je vais porter et ça donne encore plus de sens je trouve à cet honneur qu’on m’a fait.
Christine DupuisFuture porteuse de la flamme paralympique
"Surtout, c’est la flamme paralympique que je vais porter et ça donne encore plus de sens je trouve à cet honneur qu’on m’a fait." En parlant de cette nomination, Christine Dupuis fait une analogie entre son association et l'olympisme. "Ce n’est pas anodin que Handi'chiens porte la flamme quelque part. Les valeurs de l’olympisme sont aussi les valeurs de l'association. Le don de soi. L’engagement. L’effort que ça représente. Parce que les familles donnent de leur temps."
Au travers de son association, elle sensibilise également les élèves de collèges et lycée au handicap. Lors de ces interventions, elle est toujours accompagnée de "Snow". Avec son acolyte et son expérience professionnelle, elle parle "plus facilement du handicap visible, invisible". Notamment pour "trouver des exemples pour les enfants en particulier. Afin de leur expliquer."
Un partage venu de son expérience
Ce mercredi 22 mai, elle expose aux élèves en face d'elle l'une des spécificités des chiens d'assistance. "Ce sont des chiens qui spontanément rapportent les objets. C’est important pour la personne qui est en fauteuil roulant par exemple."
Le don de soir, Christine Dupuis le puise de son expérience personnelle. "Je suis née dans une famille très modeste et on a dû bénéficier de la gentillesse des autres pour survivre. Ça m’a donné des vraies valeurs. Maman m’a donné les vraies valeurs de la vie, du travail. J’ai plus de plaisir à donner qu’à recevoir."
Son temps donné à Handi'chiens est dans la continuité de sa carrière effectuée au service des autres, en tant que kinésithérapeute dans un hôpital. Dans le cadre de la rééducation de patients accidentés. "Si on n’est pas intimement persuadé de ce que l’on fait, on ne peut pas persuader les autres. Je pense que c’est une force."
Une conviction et un don de soi qui vont l'amener dans près de trois mois à porter la flamme paralympique, qui transmet les messages qu'elle relaie auprès des plus jeunes.
Avec Sophie Picard / FTV