1 300 supplétifs de l'armée française et leurs familles ont été rapatriés dans le département de la Somme en 1962 à la fin de la guerre d'Algérie. Ce mardi 25 septembre 2018, un hommage national est rendu aux 60 000 personnes qui ont traversé la Méditerranée pour des conditions très précaires.
Une cérémonie s'est déroulée ce mardi 25 septembre devant le monument des Picards martyrs de la Résistance Place René Goblet. Les participants ont rendu hommage aux milliers de supplétifs de l'armée française désignés par le terme générique de Harkis qui ont quitté leur terre natale et dont le sort fut longtemps oublié par la République. Une cérémonie qui s'est tenue dans le cadre d'une journée nationale d'hommage.
1 300 supplétifs de l'armée française et leurs familles ont été rapatriés dans le département de la Somme en 1962 à la fin de la guerre d'Algérie. Aujourd'hui, on compte près de 10 000 Harkis et leurs descendants dans le département.
Et en cette journée d'hommage, Geneviève Darrieussecq, la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des armées, a présenté une série de mesures destinées aux harkis. Elle a annoncé le déblocage d’une enveloppe de 40 millions d’euros sur quatre ans destinée à revaloriser les pensions des anciens combattants et à venir en aide à leurs enfants qui vivent dans la précarité.
Ce nouveau "plan harkis" «concerne potentiellement quelques milliers de personnes, sur 80.000 à 100.000 individus qui dans leur grande majorité se sont très bien intégrés», explique-t-on au ministère.
Le chef de l'État a promu vendredi d'anciens combattants harkis et des représentants d'associations dans l'ordre de la Légion d'honneur.