Ce mardi 23 juin, l'Assemblée générale de l'organisation qui réunit les clubs professionnels de football a voté pour le maintien de la Ligue 1 à 20 équipes la saison prochaine. Un format qui entraînerait les relégations d'Amiens et de Toulouse.
La Ligue de football professionnel (LFP) a statué ce mardi 23 juin sur le maintien de la Ligue 1 à 20 équipes pour la saison prochaine, à l'occasion d'un vote de son Assemblée générale. Cette décision, prise "à une majorité de 74,49%" selon le communiqué de la LFP, implique la relégation de l'Amiens SC et du Toulouse FC en Ligue 2.
"Ce vote est intervenu après un examen approfondi des enjeux sportifs d’une Ligue 1 à 20, 21 ou 22 clubs sur le calendrier des compétitions 2020/2021 et les conséquences sur la santé des joueurs, souligne la LFP. Cet examen a porté également sur les impacts financiers, la répartition des droits audiovisuels ainsi que sur les répercussions contractuelles avec les diffuseurs de la Ligue 1."
Le 9 juin, le Conseil d'État suspendait les relégations et enjoignait la LFP à réexaminer le format de la Ligue 1. Depuis, la direction de l'ASC multipliait les interventions, dont la proposition de calendriers permettant de disputer les quatre journées supplémentaires engendrées par un élargissement du nombre de clubs. "Ils [La LFP, NDLR] ont fait une présentation à charge : d'un point de vue financier, d'un point de vue droits télé, d'un point de vue calendrier, d'un point de vue santé des joueurs, a réagi Louis Mulazzi, président-délégué de l'ASC. C'était quelque chose d'impossible, pendant un an, de faire un championnat à 22 équipes. Alors que le juge leur avait demandé une proposition."
Le 19 juin, le Conseil d'administration de la LFP avait adopté la résolution de maintien à 20 équipes, à l'unanimité. "Que 25% des votants aient exprimé que des choses leur semblaient anormales, que la cause d'Amiens était juste et que le monde du football devrait faire preuve d'un peu plus d'humanité et de solidarité, c'est quand même intéressant, même si ce n'est pas suffisant", étaye le président de l'ASC Bernard Joannin, qui ajoute : "Nous arrivons petit à petit à tracer notre chemin et à montrer que cette décision du conseil d'administration de la Ligue était injuste, incohérente et infondée."
Pour être effective, cette décision doit être entérinée par l'assemblée de la Fédération française de football (FFF), qui se réunira vendredi. Le club picard, 19ème du championnat lors de l'interruption anticipée de la saison, espère alors gagner du terrain. "Nous ne laisserons pas faire cette injustice et nous irons plus loin, confirme Bernard Joannin. Nous irons à un autre référé au niveau du Conseil d'État parce que nous sommes persuadés que les arguments de droit sont de notre côté et que cette décision est illégale."