Jeudi 30 janvier sur sa page Facebook, Jérémy Stravius annonçait mettre fin à sa carrière. Une décision qui a surpris Michel Chrétien, qui fut son entraîneur pendant dix ans au sein du club Amiens métropole natation.
"Pour une surprise, c'en est une. Je l’ai appris par la presse qui me sollicitait pour répondre à cette déclaration. Pourtant, on était encore ensemble sur une compétition au Luxembourg ce week-end. Ca n'a jamais transpiré". La retraite de son ancien poulain, Michel Chrétien ne s'y attendait pas.
Jeudi 30 janvier, Jérémy Stravius a annoncé mettre fin à sa carière de nageur.
3 médailles olympiques et 9 en championnats du monde
Pendant 10 ans, il a entraîné Jérémy Stravius au sein du club Amiens métropole natation. C'est sous sa houlette que le nageur, toujours un peu en retrait, devient triple médaillé olympique : il décroche l'argent en 4x200 m nage libre et l'or en 4x100 m nage libre en 2012 à Londres et une médaille à Rio en 2016 sur le 4x100 m nage libre.
C'est également avec Michel Chrétien que Jérémy Stravius remporte neuf médailles en championnats du monde petit et grand bassin, dont quatre en or : en 2011 à Shanghai, en 100 m dos (ex aequo avec Camille Lacourt), en 2013 à Barcelone en 4x100 m nage libre et 4 × 100 m 4 nages et enfin en 2015 à Kazan (Russie), en 4 × 100 m nage libre.
Les deux hommes se quittent en juin 2018. Jérémy Stravius fait sa rentrée à Nice.
"C'est dommage et dommageable pour l'équipe de France, déplore Michel Chrétien. Ses performances au 100 m nage libre et au 100 m papillon lui laissé quand même entrevoir une qualification (aux JO de Tokyo du 24 juillet au 9 août, ndlr) soit en individuel soit en relais. Et on sait que Jérémy est un élément indispensable des relais surtout en 400 m nage libre".
"Une pièce essentielle" de l'équipe de France
Cette décision, Michel Chrétien la comprend. Pour lui, elle est en adéquation parfaitement avec la personnalité de Jérémy Stravius : "ça fait un moment que Jérémy s'interroge sur a fin de sa carrière. Pour un athlète de haut niveau, ce n'est pas simple de dire "je vais arrêter maintenant". Ce n'est pas simple. Et le connaissant, il s'est dit que c'état maintenant et pas à un autre moment."
Malgré la perte de "cette pièce essentielle", l'entraîneur amiénois n'est pas inquiet pour l'avenir de l'équipe de france à l'approche des JO d'été : "il y a des jeunes émergent, explique-t-il. Ils n'ont pas encore le même niveau mais il faut se projeter aux JO de 2020 à Tokyo avec une jeune équipe à qui il faudra donner sa chace et ensuite se préparer stratégiquement pour 2024 où là je pense qu'on aura un rôle à jouer."