Le 30 janvier, Réseau Éducation Sans Frontières a organisé une manifestation à Amiens en soutien à Marcel Dekervel. Le militant doit s’expliquer devant la préfecture de la Somme pour avoir réalisé des attestations d’hébergement au profit d’une famille en situation irrégulière.
« Je ne comprends pas qu’on puisse poursuivre des citoyens qui œuvrent pour que les droits soient respectés ». Marcel Dekervel est sous le choc depuis qu’il a reçu un courrier de la préfecture daté du 14 janvier dernier.
Dans cette lettre, l’administration demande au militant de s’expliquer au sujet d’attestations d’hébergement réalisées au profit de deux familles en situation irrégulière. La préfecture souligne le caractère « douteux » de ces attestations et rappelle au militant que le délit de fausse attestation est passible de 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende.
#RESF #Amiens A signer massivement et rapidement
— RESF Paris (@resf19) 27 janvier 2019
cette pétition https://t.co/eTVhg0gsy8
Outre la situation de 2 familles en difficultés, il s'agit aussi
d'une menace à l'encontre d'un des piliers du RESF , menacé de mise en examen pour #délitdesolidarite
L’association Réseau Education Sans Frontière de la Somme a donc organisé une marche de protestation le mercredi 30 janvier. Plusieurs centaines de personnes, dont Marcel Dekervel, se sont retrouvées place de l’hôtel de ville à Amiens.
Ce dernier a profité de l’occasion pour rappeler aux militants qu’il avait bel et bien hébergé deux familles sous obligation de quitter le territoire. Cette domiciliation a notamment permis à l’enfant de la famille Sianosyan de suivre des soins aux CHU d’Amiens pour traiter une obésité morbide.
Martine Tekaya, membre de l’association, a l’impression que les autorités ne transigent plus sur la situation des migrants : « Les choses deviennent plus compliquée pour les militants et les familles que nous suivons et pour lesquelles nous nous battons pour obtenir une régularisation ».
Contactée, la préfecture n’a pour l’instant par répondu à nos sollicitations.