"Notre objectif est de contenter le plus grand nombre" : entretien avec Jérôme Bodel, nouveau directeur TER Hauts-de-France

Après avoir assuré un intérim depuis juillet, Jérôme Bodel a pris officiellement les fonctions de directeur TER Hauts-de-France début septembre. Relations avec la Région, information trafic, manque de personnels : pour France 3 Hauts-de-France, il a accepté de revenir sur les défis qui l'attendent.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Natif de Valenciennes, Jérôme Bodel a travaillé notamment à l'aménagement des gares de Lille Flandres et Lille Europe, avant de prendre la tête du développement TER au Sénégal. De retour dans la région, et après un intérim débuté en juillet, il est devenu officiellement directeur TER dans les Hauts-de-France le 5 septembre. Entretien.

Quelle est votre relation avec le Conseil régional, aujourd'hui ?

"La relation, à ce stade, est bonne. Je suis allé me présenter, on a tout de suite pris langue. J'ai travaillé cet été avec les équipes du Conseil régional, avec le vice-président aux Transports que j'ai fait venir chez nous. On a fait un réveil de gare ensemble, on a fait quelques événementiels, il a visité le Centre opérationnel de proximité pour comprendre un peu l'envers du décor. Non pas la complexité de nos sujets, parce que nos sujets ne sont pas complexes."

Qu'est-ce qui explique alors les problèmes rencontrés sur les lignes TER des Hauts-de-France ?

"On a des dysfonctionnements. Les dysfonctionnements sont de plusieurs ordres. Il y a des sujets plutôt de conception. Réinterrogeons la manière dont on a construit les choses. Là, il y a des sujets de fond à traiter. Après, il y a des sujets opérationnels, de compétences et de ressources. [On a] 400 collaborateurs embauchés en 2022, 100 mises en stage pour nos conducteurs de train en 2022, 100 mises en stage pour nos conducteurs en 2023. Aujourd'hui, il me manque une soixantaine de conducteurs. Ils sont en école. [...] Une formation, avec l'ensemble des habilitations derrière, c'est globalement un an."

Un délai qui peut être long pour les usagers au quotidien... Dans l'intervalle, comment est gérée la communication avec eux ?

"Notre objectif, c'est de caler au mieux le plan de transport au regard de la ressource qui est disponible. On adapte le plan de transport en pré-opérationnel, entre J-15 et J-1. Notre objectif premier, c'est de mettre les adaptations au plus tard [la veille] à 17h pour que le client puisse prendre connaissance des trains qui seraient potentiellement supprimés. Le but étant de limiter les suppressions en opérationnel. On peut en supprimer lorsqu'on rencontre des aléas, qu'on a des maladies de dernière minute, si on n'a pas les moyens de combler le déficit. Mais l'essentiel de la problématique est traitée en amont pour pouvoir donner toute l'information et que le client puisse prendre ses dispositions malgré toute la douleur que ça génère chez les uns et chez les autres."

Nous sommes un territoire marqué par des fractures numériques. Il y a aussi eu des dysfonctionnements au lancement du nouveau site internet de réservation de la SNCF. Quelle est la solution proposée face à ces difficultés ?

"Il suffit de regarder la situation : aujourd'hui, nous sommes à une gare égal un vendeur. Il n'y a pas de projet de productivité sur la distribution. Nos gares sont équipées, nos agents sont compétents et sont en proximité des clients. [...] Ils vivent dans la ville, ils les connaissent, donc cette relation de proximité est plutôt naturelle. En tout cas, pour les agents du TER Hauts-de-France. Donc il n'y a pas de rupture entre le numérique et le non-numérique. Les deux sont complémentaires."

Autre choix stratégique, celui des dessertes. Comment la SNCF décide-t-elle de garder ou de supprimer certains arrêts sur les lignes picardes, au risque d'arbitrer entre les usagers ?

"Je ne rentre pas dans cette problématique-là. On offre un plan de transport au regard de la demande qui nous est faite [par la collectivité, NDLR]."

Mais vous avez un rôle de préconisation, en tant qu'opérateur ?

"En tant que sachant et conseiller loyal, bien entendu, on est force de proposition. C'est important : notre relation ne peut-être que partenariale. Elle n'est pas en adversité, et notre objectif est de contenter le plus grand nombre."

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information