L'intersyndicale et une trentaine de salariés ont manifesté lundi après avoir appris qu'au moins unev vingtaine d'entre eux ne seraient pas reconduits après la reprise du site.
La liquidation de l'usine de sèche-linges, c'était le licenciement économique des 290 employés, mais aussi la "création de 277 emplois à terme", assurait Whirlpool dans un communiqué en septembre dernier, lors de la signature de l'accord de reprise par la jeune holding WN. La quasi-totalité des salariés du site devait donc pouvoir être requalifiée lors de l'opération. Ce pourrait finalement être moins, si l'on en croit l'intersyndicale et les employés rassemblés lundi sur le parking de l'usine d'Amiens.
Selon les syndicats, 21 salariés ont appris en entretiens individuels qu'ils pourraient ne pas être reconduits après la fermeture du site. Arrivé en fin d'après-midi sur le site, Nicolas Decayeux s’est engagé à rencontrer les salariés concernés en décembre pour réévaluer leur situation.
Le projet de reprise du président du Medef de la Somme prévoyait la reconversion de l'activité sur deux axes : la fabrication sur site et la commercialisation de "casiers intelligents réfrigérés" pour la distribution alimentaire et médicale d'une part, et la création d'un "incubateur industriel" dédié à de jeunes entreprises dans le secteur de l'aménagement urbain. La production de sèche-linges basée à Amiens doit définitivement cesser en juin 2018 après la délocalisation des activités à Lodz, en Pologne.