Quelques jours avant les championnats de France à Rennes qui débutent le 11 juin, nous avons rencontré Emma Terebo. La nageuse, originaire de Nouvelle-Calédonie et licenciée du club Amiens Métropole Natation, figure parmi les chances de titre sur 100 et 200 mètres dos. Pourtant, la jeune femme a bien failli arrêter la natation.
Plus de 20 heures d’entraînement par semaine à l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance), le temple du sport de haut niveau, entre les bassins et la salle de musculation. Elle qui a passé 4 ans aux États-Unis, se retrouve désormais dans une vraie structure d'excellence.
Proche de la retraite en 2021, Emma Terebo s’apprête à disputer les championnats de France avec les mondiaux en ligne de mire.
Cinquième lors des derniers championnats du monde de Budapest sur 100 mètres, la dossiste amiénoise doit sa progression à l’amiénois Michel Chrétien. Son désormais entraîneur a su trouver les mots pour qu’elle poursuive sa carrière.
"Je venais de finir mon cursus aux États-Unis. J’ai fait quatre ans de bachelor et de natation pour l’université donc je pensais que la natation m’avait apporté tout ce qu’elle avait à m’apporter. J’avais déjà vécu de belles choses grâce à la natation donc je me suis dit que les championnats de France à Chartres en 2021 allaient être ma dernière compétition, sans regrets. Mais quand l’opportunité avec Michel s’est présentée, je me sentais bête de refuser", se remémore Emma Terebo.
"Je ne me suis jamais entraînée autant de toute ma vie"
Deux ans plus tard, Emma Terebo vit pleinement sa deuxième carrière. Elle a mis ses études de commerce entre parenthèses. "Le fait de venir s'entraîner à l'INSEP, c'est venir s'entraîner pour Michel Chrétien. Il a la réputation d'être assez strict et en même temps dur à l'entraînement, donc c'était ça que je cherchais. En fait, je ne me suis jamais entraînée autant de toute ma vie. [...] Je pense que j'étais prête à ça, je voulais progresser, je savais que pour faire partie de l'Équipe de France, il fallait ça."
Et les efforts portent leurs fruits, selon son entraîneur, Michel Chrétien : "On est très satisfait. Elle navigue maintenant très près de son meilleur temps à chaque fois, donc près du temps de qualification pour les championnats du monde."
L’INSEP, une deuxième famille
Originaire de Nouvelle-Calédonie, elle vit à près de 20 000 kilomètres de sa famille. "Évidemment, c'est dur, la famille, c'est ce qui me manque le plus tous les jours, mais ça va, j’ai la chance de rentrer assez souvent. Le dernier Noël, je l’ai passé à la maison avec ma famille, ça, c'était super. Et puis on a un bon groupe ici à l’INSEP ça fait plaisir."
Dans ce groupe, elle a trouvé une deuxième famille, à laquelle elle apporte au quotidien sa joie de vivre. "Elle est très joyeuse, je dirais qu’elle apporte beaucoup de fraîcheur au groupe, même en tant qu’amie, toujours très souriante, très positive. Il n’y a pas grand-chose qui l’atteint. Elle essaie toujours de renvoyer une image très positive et c’est très agréable de vivre avec elle au quotidien", détaille Hadrien Salvan, son coéquipier en équipe de France.
Les mondiaux en ligne de mire
Arrivée cinquième en finale du 100 mètres dos au championnat du monde l'année dernière, cette année, Emma Terebo vise une qualification et un podium sur le 100 et 200 mètres dos.
Mais avant cela, la prochaine étape : les championnats de France du 11 au 16 juin à Rennes.
Avec Emilie Montcho / FTV