PORTRAIT. Léandre Wichmann, champion international de kung-fu : "spécialiste de l’art à main nue, au sabre et au bâton"

Léandre Wichmann, un jeune Picard de la Somme, brille sur la scène internationale à seulement 15 ans, dans le kung-fu. Une passion qui lui a été transmise par son père depuis tout petit et dans laquelle il s'épanouit.

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Acrobaties, enchaînements de mouvements et maniement d'armes, Léandre Wichmann pratique le kung-fu comme personne. Le wushu, de son nom traditionnel, regroupe tous les arts martiaux chinois. Il existe des centaines de styles qu'on peut distinguer en deux catégories : une partie technique, appelée taolou, celle que Léandre pratique, et une autre consacrée aux combats.

Une passion née de son père et de sa grande sœur. "C'est une histoire de famille. J'étais fan de Jackie Chan et de Bruce Lee, donc fan des arts martiaux de manière générale", témoigne David, son père. Le sport "est une culture que j'ai voulu leur apporter. Je suis assez fier qu'ils le pratiquent, quel que soit le niveau."

Les Taolou sont un enchaînement d’attaque et de défense, afin de simuler un combat sur le tapis.

Léandre Wichmann, champion international de wushu

C'est à l'école des arts martiaux d'Amiens que Léandre affine sa technique et sa puissance. "Ici, on fait la partie technique. Les 'taolou' sont un enchaînement d'attaque et de défense, afin de simuler un combat sur le tapis. On est notés là-dessus en compétition. Personnellement, je suis spécialiste de l'art à main nue, au sabre et au bâton."

Après un échauffement, les compétiteurs se dirigent vers le tapis pour pratiquer tout ce qui est sauts et acrobaties assez techniques. L'art à main nue fait appel à la "souplesse, à l'élargissement du buste et à beaucoup de coups de pied. Alors que pour les bâtons et le sabre, c'est beaucoup de rotations verticales et horizontales. On peut s'aider de trampoline ou de cube de mousse. Ça permet de rajouter des tours ou prendre de la hauteur. Ce qui peut permettre de mieux comprendre son corps en l'air."

Un sport qui demande beaucoup de qualités, énumère le jeune champion : souplesse, puissance, coordination, endurance et cardio. L'entraînement se poursuit avec une partie importante d'étirement, 1h à 1h30. Avant de reprendre les exercices techniques, sans aide.

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Léandre Wichmann, champion international de kung-fu : "spécialiste de l’art à main nue, au sabre et au bâton" ©Noemie Fusarelli/ FTV

Quand j’arrive sur le tapis avant une compétition, j’ai l’impression qu’on me libère de mes chaînes.

Léo Wichmann, champion international de wushu

Pour atteindre un tel niveau, Léandre s'entraîne depuis ses 4 ans, au rythme de trois fois par semaine avec son maître Philippe Nguyen. Sans compter les entraînements à domicile avec son père. Ce dernier est également photographe pour la fédération française de wushu, ce qui lui permet de suivre son fils lors des compétitions.

Sa principale qualité selon l'intéressé est sa qualité de mouvement. Mais lors des championnats du monde, il a senti une évolution au niveau de la puissance. "Quand j'arrive sur le tapis avant une compétition, j'ai l'impression qu'on me libère de mes chaînes, comme un gladiateur qui rentre dans une arène."

Objectif : les Jeux olympiques de la jeunesse à Dakar en 2026

En dehors, de l'art martial, Léandre doit également gérer sa scolarité, en seconde générale. Un planning chargé. "Mes parents me forcent à gérer les deux. Savoir faire l'un et l'autre. On ne peut pas être bon dans le sport, sans être bon à l'école."

Après le bac, Léandre a déjà un projet d'avenir en tête. "Je pense m'engager dans l'armée de terre. Chez les parachutistes, précisément le 1er RPIMA. C'est un régiment de forces spéciales. Il est déployé partout dans le monde. Je ne pourrais pas faire un métier où il n'y a pas les mêmes valeurs que dans le sport que je pratique."

Mais avant cette vie, Léandre se projette dans ses performances sportives. Il a pour principal objectif de participer aux Jeux olympiques de la jeunesse à Dakar en 2026.

Avec Rémi Paquelet / FTV

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