Un ingénieur d'Amiens Métropole nous explique pourquoi, depuis une semaine, plusieurs feux tricolores de la ville disfonctionnent.
"Priorité à droite" ! C'est devenu la règle sur de grands carrefours d'Amiens, où les feux tricolores clignotent au orange depuis plusieurs jours. Alors que les automobilistes étaient heureux de sortir de la longue période de travaux du BHNS, les voilà confrontés à la peur de l'accident... et à de nouveaux bouchons.
2e DB et Citadelle : le coup de la panne
Concernant la rue de la 2e DB et la Citadelle, "il s'agissait d'avaries, des disfonctionnements de matériels", explique Cyril Jamin, ingénieur-circulation à Amiens Métropole.
Le premier carrefour a été "réparé lundi matin" et l'autre "dès le weekend, même s'il y a encore quelques bugs". Cet après-midi, nous avons constaté que les feux du quartier Citadelle ne fonctionnaient pas.
D'autres coupures... volontaires
Toute autre situation au croisement du boulevard Alsace-Lorraine et de la Rue de Verdun. "C'est lié à la finalisation des aménagements du BHNS au niveau de la gare La Vallée : on avait un gros report de trafic sur la rue de Verdun, que le programme initial ne pouvait pas prendre en compte", détaille Cyril Jamin.
La synchronisation des feux, les temps d'attente, ne correspondaient pas suffisamment à l'état de la circulation. "On a essayé de le modifier localement, précise l'ingénieur, mais pour des raisons de sécurité et de fluidité, on a préféré tout couper, le temps d'établir un nouveau programme."
Le problème est comparable dans le quartier Saint-Leu, mais ici, ce sont les remarques des usagers qui ont convaincu les responsables de désactiver les feux. "On a eu beaucoup de réclamations comme quoi les temps d'attente étaient trop longs pour sortir de la ville, raconte Cyril Jamin. Vu qu'il n'y a pas de gros enjeux de sécurité ici, on a préféré mettre les feux en clignotant pour le moment."
A quand le retour à la normale ?
Dans le quartier de la gare, Amiens Métropole a finalisé le nouveau programme et espère l'activer dès ce jeudi soir, "si la météo le permet" (les marquages au sol doivent être finalisés). Pour Saint-Leu en revanche, il faudra patienter encore "une quinzaine de jours", car vu les enjeux moindres et la charge de travail de l'entreprise responsable, ce n'était "pas la priorité".
"A chaque fois, on doit reprendre l'intégralité des études de sécurité, réévaluer les trajets des gens, les volumes qu'on doit faire passer sur chaque branche... pour enfin établir un nouveau programme, explique Cyril Jamin. Ca prend du temps. Le trafic est congestionné près de la gare et on en a fait une priorité, mais si on avait mis un programme pas adapté, ce serait pire."