Au lendemain de son procès, dans le cadre de l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron, Jean-Baptiste Trogneux, le prévenu relaxé a été interpellé en marge de la manifestation contre la réforme des retraites à Paris.
C'est près du lieu de départ de la manifestation contre la réforme des retraites, mardi 6 juin, qu'un homme de 22 ans a été interpellé près des Invalides pour port d'arme prohibé, en l'occurrence un casque et des gants coqués.
D'après l'AFP, citant une source policière, il s'agirait de l'un des prévenus jugés pour violence en réunion la veille devant le tribunal judiciaire d'Amiens dans le cadre de l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron, Jean-Baptiste Trogneux, survenu le 15 mai dernier.
Celui-ci avait été relaxé "au bénéfice du doute". À la barre Il s'était présenté comme un journaliste indépendant sur TikTok. Déjà condamné pour des violences, il ne sait ni lire, ni écrire et avait assuré ne pas avoir touché monsieur Trogneux.
Placé en garde à vue
Les deux autres prévenus, quant à eux, ont été condamnés à 12 et 15 mois de prison ferme. Les trois hommes avaient été qualifiés par leurs avocats de "marginaux", de jeunes "aux parcours chaotiques" avec des "difficultés d'ordre psychologique".
Selon France Bleu Picardie, l'ancien prévenu a été placé en garde à vue au commissariat du 7e arrondissement de Paris. Il a été entendu pour "des faits de participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou dégradations de biens", indiquait mardi le parquet de Paris.
Toujours selon cette même source, il a été présenté à un délégué du procureur, en vue d'une notification d'un avertissement pénal probatoire.
Interdit de paraître à Paris
Mercredi 7 juin au matin, son dossier a été classé sans suite, "sous condition du respect d'une interdiction de paraître à Paris pour une durée de trois mois", indique le parquet de Paris à l'AFP.
Le jeune homme "conteste cette interdiction de paraître à Paris complètement injustifiée qui n'est pas une sanction pénale, mais attentatoire à sa liberté de circuler", a annoncé dans un communiqué son avocat, Me David Libeskind.
"Il se réserve donc le droit de donner suite à cette arrestation qu'il y a lieu de considérer comme préventive", a-t-il ajouté, précisant que son client avait été interpellé à la sortie du métro "alors qu'il était venu filmer sur TikTok la manifestation."
Avec AFP